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Pour la Haute Cour de Londres, un homme transgenre ayant engendré est une "mère"

Un homme transgenre, qui a donné naissance à un petit garçon et souhaitait être reconnu comme "père" sur le certificat de naissance de son enfant et non comme "mère", a vu sa demande rejetée mercredi par la Haute Cour de Londres.

Freddy McConnell, femme à la naissance, a commencé sa transition à l'âge de 25 ans en prenant des hormones de testostérone. Désireux de fonder une famille avec son partenaire, ce journaliste britannique a ensuite suivi un traitement de fertilité afin de pouvoir tomber enceinte.

Sur le certificat de naissance de son enfant, le Britannique apparaît comme "mère" alors que tous ses documents administratifs au Royaume-Uni lui attribuent un genre masculin.

Il a contesté ce certificat de naissance devant la justice, voulant être qualifié de "père" ou de "parent". Mais la Haute Cour de Londres a rejeté sa requête.

"Etre une +mère+ (...) est le statut accordé à une personne qui subit le processus physique et biologique de porter un enfant et d'accoucher", a écrit le juge Andrew McFarlane dans ses conclusions.

"Il est maintenant médicalement et légalement possible pour une personne, dont le sexe est légalement reconnu masculin, de devenir enceinte et donner naissance", a-t-il souligné.

"Bien que le genre de cette personne soit +masculin+, son statut de parent, qui découle de son rôle biologique dans la naissance, est celui de +mère+", a-t-il insisté, dans une décision qui redéfinit la notion de la maternité jusqu'ici "associée au fait d'être une femme".

Selon le juge, "il peut y avoir des mères (de genre) masculin et des mères (de genre) féminin". "Le terme de mère est indépendant du genre légal", tout comme le statut de père.

Pour Freddy McConnell, 32 ans, cette décision n'est "pas juste" et a de "sérieuses implications pour les familles à structure non traditionnelle".

"Elle confirme que seules les formes de famille les plus traditionnelles sont correctement reconnues ou traitées de manière équitable", a-t-il déclaré, cité par le Guardian, quotidien pour lequel il travaille.

"Freddy est légalement un homme et ses papiers légaux affichent la même chose", a expliqué son avocate Karen Holden. "Au Royaume-Uni, il a le droit de changer de genre sur son propre acte de naissance, alors pourquoi pas sur celui de son enfant ?", s'est-elle indignée, précisant que son client réfléchissait à faire appel.

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