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Pour Lagarde (UDI), le concordat peut "permettre à l'islam de s'organiser"

Le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde a estimé dimanche que le concordat pouvait être un moyen "de permettre à l'islam de France de s'organiser", tout en se disant "pas très favorable à ce qu'il y ait un nouveau concordat sur l'ensemble du pays".

Alors que le président de la République a indiqué dans le Journal du dimanche souhaiter "poser les jalons de toute l'organisation de l'islam de France" durant "ce premier semestre 2018", M. Lagarde a estimé sur Radio J que l'"islam de France s'est très largement organisé depuis l'étranger, à travers des financements".

"Je pense que c'est du devoir de l'État, d'un État laïc, que d'organiser cette religion, d'abord pour la protéger contre les influences étrangères", a ajouté le leader centriste, alors que, selon le JDD, l'exécutif étudie des pistes quant à la création de nouvelles instances représentatives, notamment pour définir un cadre pour le financement des lieux de culte et la collecte des dons, ou la formation des imams.

A propos du concordat en vigueur en Alsace et en Moselle, le député de Seine-Saint-Denis a considéré que c'était "en tout cas un moyen de ne pas toucher à la loi sur la laïcité et de permettre à l'islam de France de s'organiser", notamment en ce qui concerne la formation des imams.

"On pourrait utiliser une spécificité française (le concordat, NDLR) pour former les imams de France, à travers un organisme qui soit plus représentatif que le CFCM", a-t-il développé.

Tout en se disant "pas très favorable à ce qu'il y ait un nouveau concordat sur l'ensemble du pays", le président de l'UDI a fait valoir qu'en Alsace-Moselle, "l'Etat français finance les cultes, et que ça nous ouvre une possibilité aussi de respecter nos principes, notre loi, tout en permettant d'organiser l'islam de France au profit de l'ensemble de la communauté nationale et, sans doute, à la demande de beaucoup de musulmans qui aimeraient bien arrêter d'être pris pour cible par toutes les haines et toutes les peurs".

Jean-Christophe Lagarde a par ailleurs appelé à ce que l'Etat ait "un interlocuteur fiable", "permettant de former les imams, permettant qu'on ait des lieux de culte qui ne soient pas financés par l'étranger", alors que l'Élysée réfléchit à la création d'un "grand imam de France".

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