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Pour le Benelux, l'avenir européen de la Bosnie-H. passe par des réformes radicales

(Belga) S'ils ont réaffirmé, ce jeudi au cours d'une mission de travail conjointe à Sarajevo, le soutien de l'Union européenne à la Bosnie-Herzégovine, les ministres des Affaires étrangères du Benelux - Didier Reynders (Belgique), Stef Blok (Pays-Bas) et Jean Asselborn (Luxembourg) - n'en ont pas moins appelé à ce que le pays mène rapidement des réformes "radicales".

"Nous sommes prêts à soutenir leur processus d'adhésion mais il faut que les choses changent. L'avenir européen de la Bosnie-Herzégovine passe par des réformes beaucoup plus radicales", a ainsi déclaré jeudi soir Didier Reynders, au terme d'une journée rythmée par de multiples rencontres avec des représentants de la société civile et du monde politique bosniens, dont le ministre des Affaires étrangères Igor Crnadak et les trois membres de la présidence collégiale à la tête de l'Etat. "Cette brève visite nous a permis de montrer notre intérêt pour les Balkans et de confirmer notre volonté de travailler ensemble, en accompagnant les réformes nécessaires de manière plus concrète", a poursuivi Didier Reynders. "En Bosnie-Herzégovine, on sent que l'engagement pro-européen est très fort et c'est probablement ce qui garde le pays uni. Mais il y a un grand nombre de réformes à mettre en place afin que les citoyens retrouvent la confiance qu'ils ont perdue", a-t-il ajouté en pointant particulièrement la situation du pouvoir judiciaire dans un pays où la corruption reste endémique et où elle est trop rarement punie. Dans ce cadre, la désignation d'un procureur indépendant, travaillant en collaboration avec des représentants de l'Union européenne, a été évoquée. "Si, après les élections du 7 octobre prochain, un gouvernement se met rapidement en place, on pourra voir s'il est possible d'établir un système mixte, basé sur le travail d'un procureur indépendant aidé de représentants européens", a détaillé M. Reynders selon qui il est indispensable "d'ancrer la notion d'état de droit" au sein des pays qui souhaitent rejoindre l'Union européenne. "Les Balkans, ce sont le jardin de l'Europe et une zone de conflits récurrents. Si nous voulons davantage de stabilité, nous devons développer un partenariat fort", a conclu le ministre des Affaires étrangères. (Belga)

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