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Présidentielle en Russie: paroles d'électeurs

Difficultés économiques, tensions avec les Occidentaux, désir de stabilité... Les Russes rencontrés par l'AFP à la sortie des bureaux de vote pour une présidentielle sans suspense dimanche exprimaient un désir de réforme tout en soutenant la politique extérieure du Kremlin.

- "Il n'y a pas d'alternative à Poutine. Je le respecte pour ce qu'il fait en termes de politique étrangère - sans cela, la Russie aurait déjà péri -, mais il faut encore faire beaucoup en termes de politique intérieure".

Valentina Popova, retraitée, 77 ans, Moscou

- "Comment vivre sans Poutine? Ça fait peur! Il a fait ses preuves, il saura nous protéger".

Valéria Ivanova, organisatrice d'événements culturels, 23 ans, Istra, à 60 kilomètres au nord-ouest de Moscou

- "Après avoir ramené la Crimée (dans le giron russe), Poutine est devenu un héros à mes yeux. C'est le principal pour moi. Ces quatre dernières années, on a eu les sanctions (occidentales), mais nous avons aussi construit beaucoup, de nouvelles usines ont été créées, et l'inflation est faible".

Olga Matiounina, économiste à la retraite, 65 ans, Moscou

- "J'ai voté pour Poutine, mais avec un sentiment différent que lors des autres fois. Il faut juste que la situation n'empire pas. (Vladimir Poutine) fait ce qu'il faut en politique étrangère, mais en économie, tout va mal. J'attends des mesures économiques constructives et un changement de gouvernement".

Antonina Kourtchatova, 40 ans, Saint-Pétersbourg

- "Poutine n'a aucun programme. Rien ne change et plus ça va, pire c'est. Il va profiter des revenus du pétrole et ne changera rien jusqu'à ce que tout se soit dégradé pour de bon dans tous les domaines".

Sergueï Iakovlev, 47 ans, Saint-Pétersbourg

- "Je n'irai pas voter. Quel intérêt ? Tout le monde sait qui sera élu. On perd l'envie (d'aller voter) et on a le sentiment que rien ne dépend de nous".

Boris, cadre de 39 ans, Saint-Pétersbourg

- "Je n'attends que du bien de Poutine. Vous souvenez-vous de l'état de désolation dans lequel le pays était après Eltsine ? Personne ne nous respectait. Et maintenant ?"

Lilia Kartachova, retraitée de 70 ans, Saint-Pétersbourg

- "Ce n'est que sous Poutine que nous avons commencé à avoir une vie normale et du business. L'isolement de la Russie, ce n'est pas grave et c'est même bénéfique pour le marché économique intérieur".

Andreï Zoubov, homme d'affaires, 42 ans, Istra

- "Bien sûr, toute notre famille vote pour Poutine. Il nous a sauvé de l'Ukraine fasciste et nous construit un pont (pour relier la Crimée à la Russie continentale). Il n'oublie jamais les Criméens et nous donnerons notre vie pour lui, s'il le faut".

Natalia Sviridonova, retraitée, 70 ans, Simféropol, capitale de la Crimée annexée en 2014

- "Je ne vais pas voter, car ce n'est pas mon pays, ce n'est pas mon président".

Emine Avamileva, juriste, 55 ans, membre de la communauté Tatare de Crimée, majoritairement opposée à l'annexion de la péninsule ukrainienne par la Russie.

- "L'Occident ne veut pas nous comprendre, alors il faut leur faire peur! Il n'y a personne à part Poutine et c'est bien sûr anormal. Mais on fait avec ce qu'on a".

Elena Vladimirova, traductrice, 35 ans, Istra

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