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Royaume-Uni: le patronat veut garder une union douanière avec l'UE

Le patronat britannique plaide pour le maintien d'une union douanière avec l'Union européenne après le Brexit, qui serait selon lui la meilleure solution pour les entreprises britanniques, une option aussitôt balayée par le ministre des Affaires étrangères.

La directrice générale du patronat britannique (CBI), Carolyn Fairbairn, propose une "union douanière globale entre le Royaume-Uni et l'Union européenne", dans un discours qu'elle doit prononcer lundi et dévoilé dimanche sur le site internet de l'organisation.

Elle la considère comme une "réponse concrète" à certains des problèmes complexes soulevés par la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, prévue en mars 2019, dont la question de la frontière irlandaise.

"Il pourrait arriver un jour où la possibilité de mettre pleinement en place des politiques commerciales indépendantes soit plus avantageuse qu'une union douanière avec l'Union européenne", "un jour où investir dans des économies à la croissance rapide surpasse l'intérêt de relations commerciales sans frictions en Europe", dit-elle .

"Mais ce jour n'est pas encore arrivé", selon Carolyn Fairbairn. "Rester membre d'une union douanière aussi longtemps que cela nous sera utile est conforme au résultat du référendum et serait bien pour les entreprises européennes".

Pour le ministre des Affaires étrangères Boris Johnson, cette demande "n'a pas de sens".

"Rester dans l'union douanière signifie rester dans l'UE: l'UE *est* une union douanière. Cela signifie qu'il n'y aura pas de nouveaux accords de libre-échange, pas de nouvelles possibilités d'exportation et aucun rôle de premier plan à l'OMC", a-t-il tweeté.

Il se dit "confiant que les entreprises britanniques peuvent tirer profit des nouvelles opportunités" offertes selon lui par le Brexit.

Après la conclusion d'un accord intermédiaire sur le Brexit en décembre 2017, le Royaume-Uni et l'UE doivent négocier cette année une éventuelle période de transition ainsi que leur future relation commerciale et en matière de sécurité. Theresa May veut obtenir "les meilleures conditions commerciales possibles" avec l'UE pour l'après Brexit, tout en étant libre de conclure des accords "ambitieux" avec d'autres pays.

"Le temps presse", s'inquiète Carolyn Fairbairn, qui appelle à "prendre des décisions rapidement", faute de voir "plus d'emplois et d'investissements" quitter le pays. Elle souhaite qu'un accord de transition avec l'Union européenne soit conclu à la fin du mois de mars et que le cadre de la future relation commerciale entre le Royaume-Uni et l'UE soit fixé d'ici octobre.

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