Accueil Actu

Scandale au Royaume-Uni: le ministre de la Santé pris en flagrant délit d'adultère sommé de s'excuser pour non-respect de la distanciation

L'information fait la Une des journaux britanniques. Le ministre de la Santé britannique Matt Hancock a été accusé vendredi d'avoir enfreint les règles pendant la pandémie après qu'un tabloïd a révélé qu'il entretenait une liaison avec une conseillère nommée discrètement dans son équipe l'année dernière.

Le ministre de la Santé britannique Matt Hancock s'est excusé vendredi d'avoir enfreint les règles anti-Covid après qu'un tabloïd a révélé qu'il entretenait une liaison avec une conseillère, provoquant des appels à la démission.

The Sun publie en Une une image tirée d'une caméra de surveillance où on voit Matt Hancock, marié et père de trois enfants, embrasser Gina Coladangelo, une amie de longue date dont la discrète embauche avait déjà fait polémique, dans son bureau le 6 mai, à une période où les accolades étaient interdites.

"Je reconnais avoir enfreint les consignes de distanciation sociale", a déclaré Matt Hancock dans un court communiqué. "J'ai déçu les gens et je suis vraiment désolé", a-t-il ajouté, demandant "le respect de sa vie privée sur ce sujet personnel".

Il doit partir

Le Premier ministre a "accepté les excuses" de M. Hancock et "considère le sujet clos", a déclaré un porte-parole de Downing Street. Matt Hancock reste donc en poste, mais sa position est cependant jugée "intenable" par la présidente du parti d'opposition travailliste, Anneliese Dodds.

"Il a fixé les règles. Il admet les avoir enfreint. Il doit partir", a-t-elle tweeté après la diffusion du communiqué de Matt Hancock.

D'autres accusations visaient déjà Matt Hancock, embarrassantes pour ce ministre au coeur de l'action gouvernementale face à la pandémie de coronavirus, qui a fait plus de 128.000 morts au Royaume-Uni.

Lors d'une audition parlementaire en mai, l'ex-conseiller du Premier ministre Boris Johnson, Dominic Cummings, avait accusé Matt Hancock d'avoir "menti" à plusieurs reprises et jugé qu'il aurait dû être "viré". Mi-juin, il a affirmé, capture d'écran à l'appui, que Boris Johnson avait qualifié M. Hancock de "putain de nul" dans sa gestion de la pandémie.

Conflit d'intérêts ?

La nomination au ministère de Gina Coladangelo, une lobbyiste que Matt Hancock connaît depuis l'université et qui dirige actuellement la communication d'une chaîne de boutiques fondée par son mari, n'avait pas été déclarée avant d'être révélée par la presse.

Un porte-parole du Labour a déclaré que le gouvernement devait dire si le ministre avait enfreint des règles et s'il y avait eu des "conflits d'intérêts" dans la nomination de sa conseillère.

"Les ministres, comme tout le monde, ont droit à une vie privée", a ajouté ce porte-parole du Labour. "Cependant, lorsque l'argent des contribuables est en jeu ou que des emplois sont proposés à des amis proches qui entretiennent une relation personnelle avec un ministre, cela doit être examiné. Le gouvernement doit être ouvert et transparent pour savoir s'il y a des conflits d'intérêts ou des infractions aux règles".

Une "affaire entièrement personnelle"

Le ministre des Transports Grant Shapps a déclaré jeudi sur Sky News que toute nomination devait suivre un processus "incroyablement rigoureux" et qu'il n'existait "pas de raccourci", refusant de commenter davantage une affaire "entièrement personnelle".

Avant cette affaire, un influent conseiller scientifique du gouvernement, Neil Ferguson, avait démissionné en mai 2020 après avoir reçu chez lui une femme, présentée comme sa maîtresse, pendant le premier confinement, imposé deux mois plus tôt.

En 2004, Boris Johnson, alors député et marié à l'avocate Marina Wheeler, avait été exclu de la direction du Parti conservateur après avoir menti au sujet d'une liaison qu'il entretenait avec la journaliste Petronella Wyatt.

À lire aussi

Sélectionné pour vous