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Situation surréaliste dans une station de ski suisse: le propriétaire des remontées mécaniques a pris une décision radicale

C'est une tuile pour les skieurs belges qui ont rejoint la station suisse de Crans-Montana en cette période de vacances de Pâques. Les vacanciers sont pris en otage par un litige entre les propriétaires de la station et les pouvoirs locaux. Depuis mardi soir, toutes les remontées mécaniques sont à l'arrêt. Thibaut Balthazar a pu joindre un Belge sur place.

En appelant le domaine skiable de Crans-Montana, vous êtes immédiatement dirigé vers un message vocal préenregistré: "Nous vous informons que l'entièreté du domaine skiable est désormais fermé". Le domaine suisse est fermé depuis ce mardi soir, jusqu’à une durée indéterminée.

Une surprise pour Philippe, un habitué gantois venu profiter des pistes en cette fin de saison. Nous l'avons interviewé via Skype. "Ils sont en train de tout, tout fermer. Alors qu'en théorie les remontées mécaniques doivent être ouvertes jusqu'au 15 avril. Et le 15 avril, c'est dans dix jours. Donc c'est un gros choc pour nous", nous a confié le touriste belge.


Le propriétaire des remontées mécaniques dit ne pas avoir été payé: il a pris une décision drastique

Un contentieux est à l'origine de cette fermeture sans préavis. Le propriétaire tchèque des remontées mécaniques réclamerait 800.000 francs suisses (environ 678.000 euros) aux trois municipalités du domaine skiable. La redevance n’étant pas versée, il a décidé de tout fermer sur le champ. Et tant pis pour les touristes et leurs leçons de ski. "Il a fallu réagir assez vite à cela. Heureusement, une partie du domaine est encore ouverte, avec l'accès au jardin des neiges et tous les petits tapis pour les débutants. C'est un moment où nous avons beaucoup d'enfants, donc nous avons pu accueillir pas mal d'enfants", a indiqué Nicolas Masserey, directeur d'une école de ski de Crans-Montana.

Deux pistes ouvertes et un accès au domaine skiable voisin, une maigre consolation pour Philippe, qui ne décolère pas. "Personnellement, je suis tout à fait contre. Je ne vais pas aller ailleurs. Je veux skier sur ma montagne. Je veux voir pleinement l'endroit, je veux être ici et pas ailleurs. Il est clair que j'ai bien fait comprendre que je monterai, qu'ils le veuillent ou non", a expliqué Philippe.

Le touriste belge reste jusqu’à samedi. Environ 2.000 skieurs sont affectés par la décision drastique de l’entrepreneur tchèque.

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