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Six nations: concentration requise pour les Gallois

Ne pas se laisser "perturber" par les remous internes: le pays de Galles, troublé par un projet de fusion entre deux de ses régions, doit garder sa concentration en Ecosse samedi (14H15 GMT) pour franchir l'avant-dernière marche vers le Grand Chelem.

Si près du but, un troisième Grand Chelem après ceux de 2008 et 2012, qui ferait de Warren Gatland l'entraîneur recordman de cet exploit, devant le Gallois John Dawes, l'Anglais Geoff Cooke et les Français Jacques Fouroux, Jean-Claude Skrela et Bernard Laporte, le technicien néo-zélandais peut-il tout perdre à cause du projet de fusion entre Ospreys et Scarlets, pourtant annulé mercredi?

La maîtrise et le sang-froid dont son équipe a fait preuve pour terrasser le grand favori anglais (21-13) incitent à répondre par la négative. Mais Gatland a reconnu que le "Project Reset" ("projet remise à zéro") avait "perturbé" ses joueurs.

Sur les 23 noms que Gatland a couchés sur la feuille de match pour Murrayfield, 13 sont employés par les deux franchises régionales, qui ont annoncé mercredi, face aux protestations, renoncer à leur projet de fusion. "Ce fut une épreuve pour les joueurs", inquiets quant à leur avenir, n'a pas caché Gatland, qui a même avancé de deux jours l'annonce de sa composition.

- "Un travail à poursuivre" -

Le capitaine Alun-Wyn Jones a donc recadré ses troupes. "Nous voudrons quelques réponses après le Tournoi, mais nous avons un travail à poursuivre", a-t-il déclaré vendredi. Une victoire de l'Ecosse, qui n'a jamais battu le pays de Galles en 10 tentatives sous Gatland, signifierait pour les Gallois la fin du Grand Chelem mais aussi de leur série record en cours depuis pile un an, soit 12 succès consécutifs.

L'Ecosse a bien battu le pays de Galles en 2017 (29-13) mais Gatland était alors en congé sabbatique pour préparer la tournée des Lions britanniques et irlandais en Nouvelle-Zélande. C'est son adjoint Rob Howley qui avait essuyé cette défaite.

Le XV du Chardon n'est pas dans les meilleures dispositions pour rééditer cette performance, battu par l'Irlande à Murrayfield (22-13) puis en France (27-10).

Mais le génial ouvreur du Racing 92 Finn Russell est de retour, associé au demi de mêlée Ali Price, l'habituel N.9 titulaire Greig Laidlaw faisant les frais du dernier revers, relégué sur le banc.

- L'Irlande veut sa finale -

Tombé d'entrée face à l'Angleterre (32-20), le tenant du titre irlandais n'a pas dit son dernier mot. Le XV du Trèfle (3e, 9 points) n'a que 3 unités de retard au classement sur les Gallois (1er, 12) et est donc encore maître de son destin: une victoire face à la France dimanche (15h00) sera synonyme de finale une semaine plus tard à Cardiff.

Les Français sont trop loin (4e, 6 points) pour rêver encore mais un exploit à Dublin suffirait au bonheur d'une nation qui enchaîne les désillusions depuis des années. Les jeunes Toulousains promus face à l'Ecosse, l'ouvreur Romain Ntamack, le demi de mêlée Antoine Dupont et l'arrière Thomas Ramos, ont montré la voie du redressement en attaquant sans relâche comme ils le font avec leur club, devenu invincible en Top 14.

- L'Angleterre toujours dans le coup -

Et l'Angleterre dans tout cela? Avec 2 points de retard (2e, 10 points) sur les Gallois, l'équipe d'Eddie Jones peut espérer régler le sprint pour la victoire finale à la faveur d'un calendrier plus aisé, avec les réceptions de l'Italie samedi (16H45 GMT) avant l'Ecosse une semaine plus tard.

Les Anglais "ne sous-estiment pas" l'Italie, pourtant lanterne rouge sans aucun point, a affirmé le deuxième ligne George Kruis, selon lequel les Azzurri "sont imprévisibles et peuvent changer de jeu".

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