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Ukraine: 5.000 manifestants contre la "capitulation" face à Moscou

(Belga) Environ 5.000 manifestants ont appelé dimanche à Kiev le président ukrainien Volodymyr Zelensky à ne pas céder à la pression de Moscou à la veille d'une rencontre avec Vladimir Poutine lors d'un sommet sur le conflit ukrainien à Paris.

Les manifestants, qui ont répondu à l'appel notamment du parti de l'ex-président Petro Porochenko, se sont réunis dans le centre de la capitale ukrainienne pour ce rassemblement baptisé "Des lignes rouges pour Zelensky". Des militants du parti d'extrême droite Svoboda étaient aussi présents, de nombreux participants brandissant des pancartes sur lesquelles était écrit "Non à la capitulation", "Gaz russe - la corde autour du cou". "Notre position est très simple, c'est notre position commune: ne croyez pas Poutine, après tout le mal qu'il a fait à l'Ukraine. Notre deuxième position est un conseil ferme: n'ayez pas peur de Poutine", a déclaré M. Porochenko au cours de cette action. Environ 2.000 protestataires se sont ensuite rendus devant le bureau présidentiel en début de soirée pour continuer la manifestation. "En échange du gaz bon marché que la Russie peut proposer, Zelensky peut faire des concessions sur la question du Donbass et de son statut", craint Oleksandre Zoubtchenko, un retraité de 61 ans. Volodymyr Zelensky a promis vendredi lors d'une émission télévisée qu'il "ne vendrait pas notre pays, jamais, à personne et pour rien". Sa porte-parole Ioulia Mendel a elle estimé dimanche que "les attentes exagérées" autour de ce sommet pouvaient "apporter un arrière-goût de frustration", tout en dénonçant "le scepticisme et les peurs (qui) amènent les gens à manifester contre une capitulation fictive". Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine se retrouvent lundi à Paris, leur premier rendez-vous sous une médiation franco-allemande, pour relancer les pourparlers de paix sur l'est de l'Ukraine, où la guerre entre Kiev et des séparatistes pro-russes commencée il y a plus de cinq ans a fait plus de 13.000 morts. L'Occident et l'Ukraine accusent Moscou de financer et d'armer les rebelles, ce que la Russie nie. Ce sommet est très attendu après trois ans de paralysie des négociations au plus haut niveau, même si aucune percée réelle n'est espérée. (Belga)

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