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Une membre des Pussy Riot empêchée de quitter la Russie

Une membre du groupe contestataire russe Pussy Riot, Maria Alekhina, a affirmé mercredi avoir été empêchée par les garde-frontières d'un aéroport moscovite de quitter la Russie alors qu'elle se rendait à un festival en Ecosse.

"Après-demain (vendredi), le premier spectacle mis en scène d'après mon livre Riot Days aura lieu à Edimbourg. Mais les gars du service des garde-frontières du FSB (ex-KGB) m'ont dit qu'il m'était interdit de quitter le pays", a écrit sur son compte Twitter Maria Alekhina, qui participe à de nombreux événements culturels à l'étranger après son emprisonnement pour une "prière punk" anti-Poutine en 2012.

Selon son avocat Alexeï Gloukhov, cité par l'agence de presse officielle TASS, cette interdiction pourrait s'expliquer par le lancement de "deux procédures d'exécution à son égard de la part d'huissiers de justice" liées à des condamnations en justice.

Maria Alekhina a été condamnée à 140 heures de travaux d'intérêt général pour deux actions non-autorisées près du siège des services russes de sécurité (FSB) à Moscou, en décembre 2017 et en avril 2018.

En juillet, un tribunal de Moscou l'a déjà condamnée à une amende de 400.000 roubles pour son refus de purger cette peine.

Un spectacle baptisé Pussy Riot: Riot Days, présenté comme un mélange de musique punk et électronique, de théâtre et d'images documentaires, figure à l'affiche de Fringe Festival de Summerhall à Edimbourg, en Ecosse, du 10 au 19 août.

Auteur du livre sur lequel se base le spectacle, Maria Alekhina devait également y participer en tant qu'actrice et chanteuse, selon le programme publié sur le site officiel du festival.

L'action la plus connue des Pussy Riot remonte à février 2012 lorsque plusieurs membres avaient chanté une "prière punk" contre Vladimir Poutine dans une cathédrale de Moscou.

Trois membres du groupe, parmi lesquelles Maria Alekhina, avaient été condamnées en août 2012 à deux ans de camp, notamment pour "hooliganisme motivé par la haine religieuse". Ekaterina Samoutsevitch a été libérée en octobre 2012, tandis que Nadejda Tolokonnikova et Maria Alekhina ont purgé 22 mois de leur peine.

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