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Varsovie et Budapest estiment que leurs vues anti-immigration gagnent du terrain

(Belga) Les chefs de gouvernement conservateurs polonais et hongrois ont estimé mercredi que leur position commune contre l'immigration gagnait de plus en plus de terrain en Europe, malgré les pressions exercées sur les deux pays par la Commission européenne.

"Le vent tourne dans notre direction", a déclaré lors de sa première visite officielle à Budapest le nouveau Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki, pointant des "signaux dans toujours plus de pays, lors de différentes élections" avec la poussée de partis hostiles à l'immigration. "La politique migratoire européenne ne fonctionne pas, c'est un échec spectaculaires. Il est clair que les peuples européens ne veulent pas d'immigration, même si plusieurs dirigeants continuent à promouvoir cette politique qui a échoué", a abondé son homologue hongrois Viktor Orban. Farouchement opposés aux quotas obligatoires de répartition de migrants au sein de l'UE, la Pologne et la Hongrie ont été renvoyées en décembre, avec la République tchèque, devant la Cour de justice de l'UE pour avoir refusé de remplir leurs obligations en matière d'accueil de réfugiés. "Nous ne changeons pas notre politique en matière migratoire", a cependant assuré M. Morawiecki. M. Orban a pour sa part souligné vouloir lui aussi continuer à "rejeter les quotas en 2018", année qui selon lui devrait être celle de "grandes confrontations" et de la "dernière chance" dans ce dossier au sein de l'UE. Il s'est notamment félicité de l'arrivée du conservateur Sebastian Kurz, partisan d'un durcissement de la ligne européenne en matière migratoire, à la chancellerie autrichienne. "L'Autriche est un exemple de démocratie en Europe", a-t-il estimé. "Un peuple qui ne veut pas d'immigration a élu un chancelier qui ne veut pas d'immigration", a-t-il relevé. "Vous pouvez appeler ça du populisme si vous voulez, mais ce que le peuple veut doit prévaloir". Le déplacement de M. Morawiecki en Hongrie représente la première visite bilatérale du Premier ministre polonais depuis son arrivée à la tête du gouvernement le 11 décembre. Membre avec la Pologne, la République tchèque et la Slovaquie du Groupe de Visegrad, la Hongrie est considérée comme le plus solide allié de Varsovie au sein de l'UE. M. Orban a annoncé à plusieurs reprises qu'il opposerait son veto à d'éventuelles sanctions européennes contre la Pologne concernant la réforme judiciaire controversée dans ce pays. (Belga)

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