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Venise attend désespérément ses touristes: "Le coronavirus nous a complètement mis à genoux"

L'Italie a rouvert ses frontières dans l'espoir de ne pas totalement gâcher sa saison touristique. Notre journaliste Michaël Menten s'est rendu à Venise, ville qui vit véritablement du tourisme. Il était en duplex pour le RTLINFO 13H. 

Les Vénitiens espèrent tous que le tourisme reprenne rapidement. Mais à la place Saint-Marc, par exemple, il y a 100.000 personnes les jours les plus chargés. Aujourd'hui ce symbole de Venise est pratiquement vide. D'ailleurs les habitants et les commerçants que nous avons interrogés tout à l'heure ne se font pas vraiment d'illusion. Il faudra, selon eux, des mois avant de retrouver la Venise d'avant.

Alors que les frontières italiennes ont rouvert hier, la moitié des commerces et restaurants de Venise reste toujours fermée. Neuf hôtels sur dix, ont décidé de garder portes closes pour le moment. Pourquoi ? Parce que les réservations sont encore trop rares.

Le tourisme plombé par l'Acqua Alta, puis par le coronavirus

Pour les 50.000 habitants habitués à avoir 30 millions de touristes chaque année, c'est extrêmement compliqué. Non seulement ils viennent de vivre trois mois de confinement avec le virus mais avant cela, c'est une autre catastrophe qui frappait la cité des Doges : l'Acqua Alta, la malheureuse montée des eaux, a bloqué la ville en novembre pendant 50 jours. Alors imaginez des fêtes de Noël gâchées, le carnaval perturbé, maintenant l'été menacé... À Venise, ce n'est plus le virus que les commerçants craignent le plus, c'est la faillite.

"Beaucoup de personnes ferment leur magasin car ils ne peuvent pas travailler. Il n'y a personne qui se promène et, nous, les Italiens, on ne va pas au restaurant. Ici à Venise, on travaille pour le tourisme et tant que les touristes n'arrivent pas, on ne fera rien du tout", raconte Moreno, commerçant. 

"Il n'y a personne. Il n'y a pas de touristes", déplore Roberto, gondolier. "On espère que peu à peu ça va revenir. On ne demande pas à 100% mais 50% suffiraient déjà", ajoute-t-il.

"Le coronavirus nous a complètement mis à genoux. De novembre jusqu'à aujourd'hui, tout le secteur touristique est à l'arrêt", raconte Antonio, bijoutier.

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