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Vérone: une marche rose et bleu pour clore le congrès des familles

Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont participé, dimanche à Vérone (nord-est), à la Marche des familles qui devait clore le congrès mondial organisé par des militants ultra-conservateurs, anti-avortement et défenseurs d'un modèle familial traditionnel.

Les participants au cortège coloré, venus de toute l'Italie en train ou en autocar, étaient munis de ballons roses et bleus ou de pancartes avec des slogans comme "Dieu, famille, patrie" ou "Oui à la vie, Non à l'avortement", a constaté l'AFP.

Avant le départ de la marche, à la mi-journée, ils ont écouté le message final des organisateurs de la 13e édition du Congrès mondial des familles: "La famille pilier fondamental de notre société doit être au centre des politiques des gouvernements".

Ce rassemblement pacifique s'est déroulé au lendemain d'une contre manifestation qui a réuni samedi à Vérone entre 20.000 et 30.000 femmes venues de toute l'Europe pour dénoncer les thèses défendues par les congressistes et jugées "rétrogrades et discriminatoires" par les participantes.

Le congrès a aussi mis en lumière les profondes divisions qui existent sur les droits civils au sein de la majorité au pouvoir en Italie formée par la Ligue (extrême droite), du vice-président du Conseil Matteo Salvini, et le Mouvement 5 Etoiles (M5S, antisystème) de son homologue Luigi Di Maio.

Invité du congrès, M. Salvini y a réaffirmé son soutien aux familles "composées d'un papa et d'une maman" tout en rejetant certaines positions des congressistes qui militent pour l'abrogation de la loi qui a légalisé l'avortement en Italie (en 1978) et contre les unions civiles entre personnes de même sexe (en vigueur depuis 2016).

"On ne touche pas à la loi 194 (...). Il n'y a pas de débat ni sur l'avortement, ni sur le mariage, chacun fait l'amour avec qui il veut et dîne avec qui il veut", a martelé samedi M. Salvini qui reste fermement opposé à l'adoption par les couples homosexuels (non prévue par la loi mais régulièrement admise par la jurisprudence).

De son côté Luigi Di Maio, qui n'a pas participé au congrès, a nettement marqué sa différence critiquant l'événement où sont, selon lui, réunis "des fanatiques" qui défendent une vision du monde "appartenant au Moyen Âge".

Inauguré en 1997 par l'Américain Brian Brown, président de l'Organisation internationale de la famille, le congrès mondial (World Congress of Families) réunit chaque année depuis 2012 les défenseurs de la famille traditionnelle.

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