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Visite interconfessionnelle à Auschwitz - Une centaine de représentants des cultes et Rudy Demotte de retour d'Auschwitz-Birkenau

(Belga) Le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles et une centaine de représentants de cultes et courants philosophes reconnus ont atterri jeudi soir à l'aéroport de Melsbroek, peu avant 21h30, de retour d'une visite chargée en émotion d'Auschwitz-Birkenau, en Pologne. Ce camp de concentration et centre de mise à mort a coûté la vie à un million de juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, dont des milliers de Belges.

"La visite d'Auschwitz démontre de manière flagrante que l'incapacité à dépasser sa ligne d'horizon et la conviction que son dogme est supérieur aux autres peut avoir des conséquences désastreuses", a souligné Rudy Demotte à la fin de la visite du symbole du génocide des juifs commis par les nazis. La rencontre avec Alberto Israël, rescapé d'Auschwitz-Birkenau, aura particulièrement marqué les esprits. "J'ai appris une grande leçon (de la part) d'un homme qui a connu les horreurs les plus atroces que l'on puisse connaître", a confié Albert Guigui, grand rabbin de Bruxelles. Alberto Israël "a souffert le martyre et après la guerre, il s'est tu. Il s'est attelé à construire une famille et à travailler pour son pays d'accueil qu'est la Belgique. Ce n'est qu'ensuite qu'il a commencé à témoigner. Cet homme m'a appris qu'au lieu de submerger le monde de haine et de violence pour tout ce qu'il a subi, il a construit." Un témoignage qui a également ému Salah Echallaoui, président de l'Exécutif des musulmans de Belgique (EMB), qui visitait pour la première fois Auschwitz. "C'est incroyable d'imaginer que l'être humain puisse arriver à cette atrocité. Je pense que la visite était indispensable pour nous, ça nous fait réfléchir, ça nous rappelle que l'être humain peut être un monstre." Les représentants des cultes et de la laïcité, ainsi que Rudy Demotte, ont dès lors appelé la centaine de participants à la vigilance, afin que les atrocités d'Auschwitz ne se reproduisent jamais. Ils ont également exprimé leur souhait de voir ce genre de démarche se reproduire à l'avenir. "J'espère que cela va engendrer d'autres démarches. Je sens le plaisir qui existe dans la découverte, même compliquée, même sensible, de ces thèmes qui ont été extrêmement difficiles pour l'humanité au 20e siècle. Ce plaisir qu'on a eu de découvrir ensemble ce qui fait plus le lien que la division, qui donne l'envie de travailler en commun, va provoquer des initiatives de même nature", a espéré le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles. (Belga)

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