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XV de France: "Beaucoup de choses à se faire pardonner", dit Guirado

Laminé en Irlande dimanche dernier (26-14), sa troisième défaite en quatre journées du Tournoi des six nations, le XV de France a "beaucoup de choses à se faire pardonner" samedi à Rome contre l'Italie pour conclure la compétition, a déclaré vendredi Guilhem Guirado.

Le talonneur est également revenu, en préambule de sa conférence de presse, sur la volonté du sélectionneur Jacques Brunel de lui retirer le capitanat à la suite de la débâcle en Angleterre (44-8) le 10 février.

"Par rapport à ce match il y a eu une grosse remise en question, au sein du staff, des joueurs, par rapport à la vie du groupe, la relation entre les joueurs et le staff. Tous les problèmes ont été mis sur la table. Et forcément le rôle de capitaine a été évoqué avec Jacques, par rapport à sa charge, la lourdeur et ce que cela représentait", a déclaré Guirado.

Relancé ensuite par les radios, il a affirmé que Brunel lui avait "juste posé question de savoir (s'il se sentait) prêt pour continuer". Ce qu'il fait.

QUESTION: Avez-vous été marqué par cet épisode?

REPONSE: "C'était il y a plus d'un mois. Beaucoup de choses se sont passées depuis. Mais je suis plus concentré sur le match de demain (samedi) et surtout cette remise en question par rapport au match de l'Irlande, où on a eu peu de choses à se mettre sous la dents et une première mi-temps difficile à gérer. J'attends énormément de mes coéquipiers, et j'espère surtout qu'on arrivera à bien rentrer dans le match et se rassurer, parvenir à tenir le ballon. Comme on a réussi à le faire contre l'Ecosse. On est quand même plus dangereux quand on a le ballon et qu'on joue au rugby et qu'on crée de l'incertitude."

Q: Est-ce le match piège, vu votre situation?

R: "Oui forcément, qui plus est contre l'Italie. Je l'ai trouvée métamorphosée par rapport à ce qu'elle proposait avant. J'ai vu ses matches contre l'Irlande (défaite 26-16) et en Angleterre (défaite 57-14). Elle tient le ballon, elle est dangereuse et a eu une possession importante contre ces équipes, chose qu'on n'a pas su faire. Sauf qu'elle n'a pas réussi à conclure ses actions dangereuses. Attention, on est mis en garde. Le secteur qui nous fera gagner, comme je l'ai dit à mes coéquipiers, sera notamment la défense, où on se doit d'être plus agressif par rapport à la semaine dernière."

Q: Par rapport à ce que vous traversez, avec notamment cette remise en cause de votre capitanat, et les mauvais résultats, est-ce le match le plus important de l'histoire moderne du XV de France?

R: "Ce qu'on traverse, ce sont nos résultats négatifs. Tout ce qui peut tourner autour et le contexte, on le met de côté car ce n'est pas ce qui nous permettra de gagner demain. Ce qui est important, c'est qu'on soit concentré et précis sur ce qu'on a à faire. La semaine dernière (en Irlande) on n'a jamais su rentrer dans le match et mettre de l'ordre dans notre jeu. Je suis convaincu que demain on fera un gros match. Les bases de ce sport, c'est de répondre dans le combat et l'agressivité. Et on a beaucoup de choses à se faire pardonner."

Q: Victoire ou non samedi, le Tournoi est-il d'ores et déjà raté?

R: "Forcément, ça ne va pas changer grand chose, on ne peut pas gagner de place (les Bleus peuvent en fait dépasser l'Ecosse, NDLR), l'Italie ne peut plus revenir sur nous. Donc j'attends surtout de l'honneur, de la fierté, valeurs sur lesquelles on a failli en Irlande. J'attends de la rébellion. Evidemment, j'aimerais qu'on soit toujours une équipe d'action. J'espère qu'on sera prêt demain. Mais je sens qu'on va faire un gros match."

Propos recueillis en conférence de presse

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