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XV de France: Huget a craint une "malédiction"

Touché à un tendon d'Achille, l'ailier toulousain du XV de France Yoann Huget, qui vise enfin une Coupe du monde pleine après deux échecs en 2011 et 2015, a craint une "malédiction" mais est finalement rétabli pour le dernier match de préparation vendredi face à l'Italie.

Exclu puis suspendu en 2011 pour manquements aux contrôles antidopage, blessé lors du premier match du Mondial 2015, le Toulousain (32 ans, 58 sélections) a affiché sa sérénité à moins d'une semaine de l'annonce lundi de la liste définitive de 31 joueurs pour le Mondial au Japon (20 septembre - 2 novembre).

Q: Vous allez enfin pouvoir jouer...

R: "Oui, c'est parti. C'était un peu long, j'ai pris le temps de me soigner parce qu'on a eu une longue saison. Le staff médical a fait du bon boulot parce que ce n'était pas gagné d'avance. Les matches s'enchaînaient (avec Toulouse), c'était difficile de pouvoir se reposer et des douleurs comme ça, il n'y a que le repos (pour guérir)."

Q: C'était si grave que cela?

R: "A la fin de la saison, je ne pouvais plus poser le pied. C'était compliqué de se dire qu'il pourrait y avoir une suite favorable."

Q: Avez-vous eu peur de rater une troisième Coupe du monde?

R: "Bien sûr! J'appelais ma femme tous les jours, je lui disais: +c'est pas possible, encore! C'est peut-être une malédiction.+ En tout cas, c'était la vérité en début de prépa. J'ai pris mon mal en patience et essayé d'être le plus sérieux possible."

Q: Ne regrettez-vous pas d'avoir peut-être forcé avec Toulouse?

R: "Non, je ne regrette pas, c'étaient des bons choix et j'avais envie de vivre cette aventure avec mon club (champion de France en juin, NDLR), qui m'a laissé trois voire cinq semaines aussi en rentrant du Tournoi (des six nations, en mars). Je ne pouvais pas demander plus. Il fallait serrer les dents et finir la saison comme ça."

Q: Avez-vous l'impression de jouer quelque chose, à titre personnel, sur ce match contre l'Italie?

R: "Pas ce match-là... Je commence ma troisième prépa de Coupe du monde. Il peut y avoir des surprises, bien entendu, mais le plus important, ce n'est pas l'Italie, c'est le 21 septembre contre l'Argentine (premier match des Bleus au Japon)."

Q: Il y a aura beaucoup de Toulousains chez les trois-quarts vendredi (5 sur 7), ça va faciliter les choses...

R: "On a charrié un peu Wes' (Wesley Fofana, le seul n'ayant jamais joué à Toulouse) en lui disant que s'il voulait le maillot, il était prêt et on pouvait l'accueillir. Cela ne l'a pas trop fait rire... C'est sûr qu'on aura des repères mais le projet de jeu est totalement différent. On n'est pas 9 Toulousains et 10 Clermontois, on est juste une équipe de France qui essaie d'être prête pour la Coupe du monde."

Q: Comment jugez-vous cette préparation?

R: "Tout est différent à chaque fois. En 2011, c'était la plus dure, en 2015, c'était la plus dure aussi (sourires)... Tout s'intensifie, il y a des nouvelles méthodes tous les 4 ans; le rugby va plus vite, tape plus fort qu'en 2011 aussi. Celle-ci était dure mais on a pu se focaliser sur deux mois de préparation et c'est ce qu'on réclame depuis 2010-2011. Cela fait du bien de pouvoir juste penser à préparer son corps à une compétition."

Propos recueillis en conférence de presse

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