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"De nombreuses zones de police veulent travailler avec des caméras corporelles"

(Belga) "Je pense que de nombreuses zones de police vont utiliser les possibilités qui leur sont offertes par la nouvelle loi sur les caméras pour les services de police", affirme jeudi Nicholas Paelinck, président de la Commission permanente de la police locale.

Dès ce vendredi, la police pourra utiliser des caméras corporelles ("bodycams") ainsi que des caméras embarquées dans les véhicules ("dashcams") pour filmer leurs patrouilles et interventions. "Auparavant, l'utilisation des caméras était très limité et engendrait une lourde charge administrative", selon M. Paelinck. "Lorsque vous deviez sécuriser une manifestation, un match de football à risque ou une méga-fête, vous deviez renseigner l'usage des caméras à la commission de la protection de la vie privée et avoir l'accord de la police judiciaire ou du bourgmestre. Désormais, cet enregistrement devra être effectué uniquement la première fois. En principe, la notification devra être envoyée à l'autorité de protection des données. Ensuite, nous pourrons utiliser la caméra dans les interventions régulières sans avoir à le signaler à chaque utilisation." Sur place, les agents restent toutefois tenus d'avertir si la caméra est allumée ou non. "Je sais que plusieurs organisations syndicales s'opposent à l'utilisation des caméras corporelles car elles y voient un moyen de contrôler les inspecteurs. Ce n'est pas ma vision. Dans la zone de police Westkust (La Panne, Coxyde, Nieuport), dont je suis le chef de corps, nous ne le faisons qu'après un signalement auprès de l'autorité de protection des données, et après une discussion avec les syndicats et une analyse de risque par le conseiller en prévention." Nicholas Paelinck se réfère également à une étude du ministère britannique de l'Intérieur pour appuyer son propos. "Dans une étude, il a conclu que les caméras corporelles offraient toute une série d'avantages. Grâce à la caméra, les inspecteurs sont confrontés à moins de violence physique et verbale. En outre, les procès-verbaux sont plus précis et peuvent être confrontés aux images. Enfin, on constate une diminution devant les tribunaux des litiges portant sur des interventions policières. De plus, les agents respectent mieux les procédures, parce qu'ils savent que leur attitude est enregistrée." La zone de police Westkust sera équipée dès cet été d'un nouveau centre de traitement de ces données en temps réel. (Belga)

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