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"J'ai été hypnotisé, je n'ai pas pensé aux conséquences": la peine est tombée pour l'homme qui détenait un lionceau dans son appartement

L'homme qui détenait un lionceau dans un appartement du Val-de-Marne et se présentait comme un amoureux des animaux a été condamné à six mois de prison ferme vendredi par le tribunal de Créteil.

Le trentenaire, également condamné à 2.000 euros pour avoir illégalement détenu et tenté de vendre l'animal, a été envoyé en prison directement après son jugement. Le lionceau, une femelle de deux mois et demi, avait été retrouvé mardi soir à Valenton chez des voisins de cet homme bien connu de la police.

Lui était caché dans un placard, le lionceau, en bonne santé, dans la chambre d'enfant. Il ne s'agit pas d'un cas isolé, a noté le procureur pendant l'audience, indiquant que l'Office nationale de la chasse et de la faune sauvage enquêtait sur la présence de trois autres lionceaux en banlieue parisienne. Une source proche du dossier a évoqué "d'autres lionceaux qui circulent", d'après des vidéos postées sur les réseaux sociaux, mais ils n'ont pas encore été localisés.

Un autre lionceau a été retrouvé mercredi dans un garage automobile à Marseille, selon les douanes. Celui du Val-de-Marne était apparu dans plusieurs vidéos sur les réseaux sociaux, où on le voyait mordiller la tête d'un jeune homme, se faire gratter le crâne par d'autres et déambuler dans la rue. Son détenteur avait été repéré après un signalement à la police: un de ses contacts Snapchat l'avait vu proposer le lionceau à la vente dans une vidéo, pour 10.000 euros.


"J'aime beaucoup les animaux, j'en ai toujours eu"

Devant le tribunal, il a assuré avoir juste voulu "frimer", "faire croire" que le lionceau lui appartenait alors qu'il lui avait simplement été "prêté" par un proche venu lui rendre visite."J'ai vu le lionceau sur sa banquette arrière. Ce n'est pas commun, on n'en voit pas tous les jours. Je l'ai pris dans mes bras, mon ami a vu que j'y étais attaché et m'a proposé de le garder quelques jours". "J'aime beaucoup les animaux, j'en ai toujours eu. J'ai été hypnotisé par ce lionceau, je n'ai pas pensé aux conséquences", a-t-il poursuivi, assurant regretter sa "connerie".

Il a précisé avoir regardé "sur Google" comment le nourrir - les enquêteurs ont trouvé un biberon chez lui - et "à quel moment il allait devenir dangereux". Ses explications n'ont convaincu ni la Fondation 30 millions d'amis, partie civile, qui a rappelé l'ampleur du trafic d'animaux sauvages, ni le procureur.

"Il ne l'avait pas parce qu'il le trouvait mignon, mais parce qu'il comptait le revendre", a martelé ce dernier. Le lionceau sera remis à la Fondation 30 millions d'amis. L'enquête n'a pas encore permis de déterminer son origine. 

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