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"J'ai vu une grosse boule de feu": Julien a assisté au crash mortel du bombardier d'eau dans le Gard

Le pilote d'un bombardier d'eau a perdu la vie vendredi dans la chute de son appareil alors qu'il luttait contre les incendies à Générac (Gard), où plus de 800 hectares de bois, de garrigues et de vignes ont brûlé depuis mardi.

Le drame a lieu à 17H20, quand le Tracker 22 de la Sécurité civile s'écrase, à Générac, où les flammes ont encore dévoré 315 hectares dans l'après-midi. Cette même commune où un premier incendie avait déjà ravagé 500 hectares entre mardi et mercredi.  "Ce soir, un pilote de bombardier d'eau a trouvé la mort en luttant contre les flammes. Il a donné sa vie pour sauver celle des autres", a tweeté Emmanuel Macron.

Julien, témoin de la scène, raconte au micro de RTL France. "J'ai vu cet avion faire une sorte de reconnaissance au-dessus des fumées. Je le suivais du regard et j'ai vu cet avion traverser une épaisse fumée noire. Quand il est sorti, il était penché du côté gauche. C'est comme s'il faisait un virage et d'un seul coup, il a impacté le sol violemment. J'ai vu une grosse boule de feu, des flammes et puis il y a eu de la panique. Des personnes hurlaient et donc forcément ce fut le choc. Grosses pensées pour la famille du pilote malheureusement décédé et pour tous les pompiers qui sont en train de lutter contre cet incendie", confie-t-il.


130 hectares brûlés depuis le départ des incendies

"Une enquête judiciaire est en cours, placée sous l'autorité du procureur de la république qui s'est déplacé sur les lieux", a ajouté la préfecture. "Un Tracker de la Sécurité civile vient de s'écraser au sol, à Générac. Mes premières pensées vont à la famille et aux camarades de ce soldat du feu, engagés pour nous protéger, avec une infinie bravoure. Une immense tristesse nous étreint tous ce soir", a réagi sur Twitter le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner.

L'appareil qui s'est crashé était mobilisé sur les nouveaux feux qui frappent la commune gardoise de Générac, avec quelque 130 hectares brûlés depuis le départ de ces incendies, en début d'après-midi vendredi.

Rien qu'entre 14H30 et 15H00, 8 à 10 départs de feu ont été constatés au sud de Nîmes, entre Saint-Gilles et Vauvert, a précisé le commandant Jacques Pagès, au PC de commandement de Générac. Le premier incendie qui avait frappé Générac, mardi et mercredi, brûlant quelque 500 hectares, serait d'origine criminelle, avait déclaré le procureur de Nîmes Eric Maurel jeudi, parlant d'un "acte volontaire".

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