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"On avait décidé de ne pas sortir ces trois dernières semaines": à Paris, les magasins ont rouvert leurs portes aux clients

Dans Paris, comme sur les places de la Bastille ou de la République, si des banques et magasins ont recouvert leur façades de contreplaqué de crainte de nouvelles dégradations, ils ont malgré tout ouvert leurs portes. Aux abords des grands magasins parisiens, en pleine activité à l'approche de Noël, les badauds se croisaient avec des sacs de courses, loin de l'impression d'état de siège les semaines précédentes.

Le président de la Confédération des commerçants de France a estimé samedi que le mouvement représentait "une véritable catastrophe" pour les petits commerces, avec une baisse du chiffre d'affaires comprise entre "40% et 70% selon les corporations". Les accès aux institutions (Palais de l'Élysée, Hôtel Matignon, Assemblée nationale, ministère de l'Intérieur, etc.) restaient protégés. Mais la Tour Eiffel et plusieurs musées fermés samedi dernier étaient ouverts.


8.000 membres des forces de l'ordre déployés dans la capitale

"On avait décidé de ne pas sortir ces trois dernières semaines et là, en voyant que le mouvement que l'on s'était un peu calmé, on s'est dit qu'on allait tenter cette fois-ci", confie une passante. 

Les annonces d'Emmanuel Macron lundi, dont la plus emblématique porte sur une hausse de 100 euros des revenus au niveau du Smic, visent à répondre aux revendications immédiates des "gilets jaunes" réclamant moins de taxes et plus de pouvoir d'achat.

"100 euros de plus pour les smicards, c'est du flan, ça ne concerne qu'une minorité de personnes", regrettait néanmoins Ludovic, 40 ans, conditionneur cariste venu d'Amiens manifester à Paris. Au total, 8.000 membres des forces de l'ordre ont été déployés dans la capitale, 69.000 sur tout le territoire, appuyés à Paris par 14 véhicules blindés à roues de la gendarmerie (VBRG).

Pour l'ancien président François Hollande, le mouvement était samedi "dans sa phase de conclusion". "Il y a un mouvement qui a duré déjà longtemps et qui doit trouver, je pense, son dénouement", a-t-il commenté lors d'une séance de dédicaces. Les 1er et 8 décembre, 136.000 personnes avaient manifesté dans toute la France.

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