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"On n'a pas attendu" l'ONU "pour faire la lumière" sur les faits de violence

(Belga) "On n'a pas attendu" l'ONU "pour faire la lumière" sur les faits de violence qui ont émaillé les défilés des "gilets jaunes", a déclaré mercredi soir sur BFMTV le Premier ministre, après la demande des Nations Unies à la France d'une "enquête approfondie".

"En France, on a un Etat de droit", a ajouté Edouard Philippe, estimant qu'"il faudra expliquer à Madame le Haut-Commissaire l'ensemble des faits d'extrême violence" notamment contre "les forces de l'ordre" ou les "biens publics". Dans un discours prononcé devant le Conseil des droits de l'Homme à Genève, la Haut-Commissaire aux droits de l'homme de l'ONU Michelle Bachelet, ancienne présidente du Chili, a encouragé "le gouvernement (français) à poursuivre le dialogue et (demandé) urgemment une enquête approfondie sur tous les cas rapportés d'usage excessif de la force". Mme Bachelet a estimé que les "gilets jaunes" manifestent contre "ce qu'ils considèrent comme (leur) exclusion des droits économiques et de (leur) participation aux affaires publiques". Elle a rappelé que "les inégalités touchent tous les pays" et que "même dans des Etats prospères, des gens se sentent exclus des bénéfices du développement et privés de droits économiques et sociaux". A Paris, le Sénat débat jeudi d'une proposition de loi sur une interdiction d'usage des lanceurs de balles de défense par les forces de l'ordre alors que la polémique ne cesse d'enfler. Le conseil d'Etat a rejeté le 1er février des demandes de suspension de l'usage du LBD. Le texte, qui émane du groupe CRCE à majorité communiste en pleine crise des "gilet jaunes", n'a quasi aucune chance d'être adopté. Au 30 janvier, lors d'une audience au Conseil d'Etat, la représentante du ministère de l'Intérieur faisait état de "111 enquêtes ouvertes" par l'Inspection générale de la police (IGPN) pour "9.228 cas d'utilisation du LBD". Selon le collectif militant "Désarmons-les", 20 personnes ont été gravement blessées à l'oeil depuis le début du mouvement. La présidente du groupe CRCE Eliane Assassi a avancé mercredi le chiffre de "17 éborgnés". (Belga)

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