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"Panama Papers": le Panama menace à nouveau la France de représailles diplomatiques

Le président du Panama Juan Carlos Varela a demandé mardi au gouvernement français de "reconsidérer" sa décision de l'inclure à nouveaux sur la liste des paradis fiscaux, faute de quoi, le pays d'Amérique centrale exercera des mesures de représailles "diplomatiques".

"Le gouvernement du Panama s'en tient à sa position et demande au gouvernement français, fermement et respectueusement, de reconsidérer sa position", a déclaré le président à des journalistes, assurant que la France se "trompait" et que cette mesure n'était "pas nécessaire".

"Si le gouvernement français ne reconsidère pas sa position, le gouvernement du Panama se verra dans l'obligation de prendre des mesures diplomatiques", a ajouté Juan Carlos Varela sans en préciser la nature.

"Le Panama est ouvert au dialogue" et "nous allons nous diriger vers un accord avec l'OCDE (l'Organisation de coopération et de développement économiques, ndlr)" mais pas sous la "contrainte", a conclu le président Varela, qui s'exprimait à l'issue d'une réunion avec des représentants du secteur financier panaméen.

Le 8 avril, la France a annoncé qu'elle replacerait en 2017 le petit pays latino-américain sur la liste des paradis fiscaux dont elle l'avait retiré en 2012 et demanderait à l'OCDE d'en faire autant.

Paris réagissait ainsi à la publication, le 3 avril, de l'enquête "Panama Papers" sur des dizaines de personnalités internationales ayant ouvert des comptes dans des paradis fiscaux à travers un cabinet d'avocat panaméen.

Depuis les premières révélations des médias membres du consortium d'investigation ICIJ, le Panama est cloué au pilori à cause de sa législation accommodante pour les montages fiscaux offshore et de son attitude allant à contre-courant de la tendance mondiale vers la transparence fiscale.

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