Accueil Actu

1er Mai: Philippe Martinez critique la gestion des débordements par les autorités

Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a critiqué mardi la gestion par les autorités des débordements ayant perturbé la manifestation parisienne du 1er Mai, tout en "condamnant" les violences.

"J'ai vécu des choses scandaleuses, le fait d'être bloqué sur ce pont" d'Austerlitz par lequel le cortège devait initialement passer, a déclaré M. Martinez sur CNews, relevant avoir encore "les yeux qui piquent" à cause des gaz lacrymogènes.

Le carré de tête de la manifestation dans lequel se trouvaient les responsables syndicaux s'est trouvé arrêté sur le pont d'Austerlitz peu après le départ de la manifestation, à cause de heurts ayant éclaté devant la tête du cortège.

"Quand un cortège ne peut plus avancer, il recule, sauf qu'à l'autre bout du pont, par où il fallait reculer, il y avait plusieurs rangées de CRS, des camions qui nous empêchaient de reculer", s'est insurgé Philippe Martinez.

"J'ai eu moi-même l'occasion de discuter avec la capitaine en lui disant que ce n'était pas sérieux (...) de laisser passer presque un par un les manifestants", a-t-il expliqué. "En cas de mouvement de foule, il aurait pu se passer des choses dramatiques", a déclaré M. Martinez.

La manifestation a finalement rebroussé chemin pour emprunter un autre itinéraire que celui initialement prévu.

"Evidemment on condamne ces violences, mais ça fait deux ans que ça dure", a fustigé le leader syndical, regrettant que les incidents "en marge du cortège (...) éludent les vrais problèmes".

Réagissant à la conférence de presse du préfet de police de Paris, Michel Delpuech, M. Martinez s'est montré peu convaincu: "il avait tout prévu, et voilà ce qu'il s'est passé", a-t-il raillé.

"Ce monsieur, comme le ministre (de l'Intérieur) doivent donner d'autres explications", a-t-il réclamé. C'est à eux "de prendre les mesures pour que de telles choses ne se passent pas, ce n'est pas de la responsabilité des organisations" syndicales, a déclaré Philippe Martinez.

À lire aussi

Sélectionné pour vous