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A Marseille, les employés municipaux vont devoir travailler 40 heures de plus par an

Les agents de la Ville de Marseille, dont le temps de travail est au coeur d'une enquête judiciaire, vont travailler 40 heures de plus par an, avec la suppression d'une semaine de congé supplémentaire qui leur était octroyée, a annoncé jeudi un haut responsable de la mairie.

"Nous ne voulons pas de grève, mais il nous faut respecter la loi. Pour les agents, c'est bien simple: ou bien ils discutent avec nous, ou bien ils le feront devant la police judiciaire", prévient le directeur général des services Jean-Claude Gondard dans La Provence, au surlendemain d'une perquisition menée dans les locaux de la mairie dans le cadre d'une enquête menée par le parquet national financier.

"L'affaire du Samu social nous a fait accélérer le tempo", reconnaît Jean-Claude Gondard dans cet entretien. Une enquête préliminaire avait été ouverte par le parquet de Marseille autour de la question du temps de travail des employés municipaux du Samu social, soupçonnés d'avoir gonflé leur nombre d'heures via un système de faux pointage; cette enquête a depuis été confiée au parquet national financier, qui l'a élargie à d'autres services municipaux, selon Mediapart et Marsactu.

Dans un rapport rendu public en octobre 2013, la Cour régionale des comptes avait souligné que le temps de travail officiel des quelque 12.000 agents titulaires de la cité phocéenne n'était que de 1.567 heures par an, soit 40 heures de moins que la durée légale de 1.607 heures pour la fonction publique --soit un coût de 10 millions d'euros par an pour le budget municipal, 280 équivalents temps plein, avait chiffré le magistrat rapporteur.

"En 2002, il est vrai que nous avons accordé aux agents municipaux une dérogation de 40 heures annuelles par rapport à la durée légale", rappelle M. Gondard dans La Provence: "Nous allons (...) rétablir l'heure légale. Les 1.567 heures ont été revotées en décembre, mais cette fois, le contrôle de légalité (de la préfecture, ndlr) conteste cette dérogation. Donc, d'ici deux mois, les agents devront travailler 40 heures de plus par an".

Evoquant l'enquête judiciaire en cours, M. Gondard assure être "confiant": "L'administration municipale est dans le bon mouvement d'évolution".

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