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Accusés à tort dans Le Point, Garrido et Corbière demandent le licenciement d'un journaliste

Les députés Nupes-LFI Raquel Garrido et Alexis Corbière ont réclamé jeudi le licenciement d'un journaliste du Point, qui les avait accusés la veille dans un article d'avoir exploité une femme de ménage sans papier, article finalement retiré pour "des erreurs et des manquements", selon le rédacteur en chef.

"Les vérifications complémentaires que nous avons menées nous ont révélé que des erreurs et des manquements à la prudence ont été commis", dans la rédaction de l'article, qui a été retiré, a expliqué jeudi dans un tweet le rédacteur en chef du Point Etienne Gernelle, qui a présenté ses excuses aux deux intéressés.

Selon l'article du Point, qui se basait notamment sur de prétendus échanges par SMS entre la femme de ménage et Raquel Garrido, SMS qui se sont avérés faux, le couple était accusé d'abuser d'une femme de ménage algérienne sans papier.

Raquel Garrido et Alexis Corbière, qui avaient fermement démenti toutes les allégations de l'article, ont aussitôt réagi sur Twitter aux excuses du rédacteur en chef.

"Je demande le licenciement immédiat" du journaliste auteur de l'article. "Je n'en resterai pas là.(...) Ma famille a trop souffert. Le tort causé est indélébile", a écrit Raquel Garrido, tout juste élue députée de Seine-Saint-Denis face au président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde.

Alexis Corbière, également élu en Seine-Saint-Denis, a abondé: "le rédac-chef nous présente ses excuses et retire l'article. Soit. Mais, cela ne peut en rester là", dit-il, estimant que "c'est l'honneur du métier qui est en jeu et la confiance que les citoyens accordent à la presse. Des sanctions doivent être prononcées".

Les réseaux sociaux, notamment à l'extrême droite, s'étaient déchaînés contre le couple dès la parution de l'article.

L'avocat du couple, Me Xavier Sauvignet, a indiqué à l'AFP qu'il préparait deux plaintes, l'une pour diffamation publique et une autre contre X pour faux et usage de faux et usurpation d'identité.

Le leader des insoumis Jean-Luc Mélenchon s'en est mêlé jeudi: "Les calomniateurs de Corbière et Garrido avouent leur faux. Ils feraient bien de s'interroger sur la pente qu'ils ont prise et les raisons pour lesquelles ils utilisent de tels informateurs".

Et la députée insoumise de Paris Danielle Obono a souligné que "l'infâme mensonge s'est déjà diffusé plus massivement que ne le sera la vérité. Le mal est fait, comme voulu par l'instigateur, la fachosphère et leurs alliés sous fifres macronistes".

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