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Adolescente tuée par son petit ami de 14 ans en France: les aveux macabres du jeune tueur

La semaine dernière, nous vous parlions d'un drame en France où une adolescente de 13 ans avait été tuée par son petit ami de 14 ans. L'affaire a provoqué un fort émoi dans leur village de Saône-et-Loire. Ecroué depuis pour assassinat, l'adolescent de 14 ans, qui a avoué les faits, a expliqué lors de sa garde à vue qu'il avait agi pour connaître la sensation de tuer, selon BFM TV. Le garçon a été mis en examen la semaine dernière et incarcéré dans un établissement disposant d'un quartier pour mineurs et d'une unité sanitaire psychiatrique.

Le jeune garçon n'a pas donné dans l'immédiat d'indication sur le mobile du crime, mais une rupture amoureuse est exclue. Il a ciblé sa petite amie car elle était plus facile à attirer selon lui.

Un couteau placé dans sa manche

Le jeudi 9 juin dernier, au petit matin à Clessé (France), le corps d'une adolescente, présentant de nombreuses plaies et un couteau encore planté dans le cou, a été découvert sur la voie publique près de son ancienne école primaire dans ce village viticole. Les soupçons des enquêteurs de la section de recherches de la gendarmerie de Dijon se sont rapidement portés sur son petit ami, qui a été interpellé dans la matinée au collège de Lugny, où la victime était également scolarisée.

Placé en garde à vue pour assassinat, le collégien a rapidement confirmé avoir commis les faits au cours d'une rencontre nocturne.


"Il reconnaît avoir convenu d'un rendez-vous avec cette jeune fille, s'être muni d'un couteau qu'il avait placé dans sa manche, et lui avoir porté trois coups de couteau au niveau du cou", avait déclaré lors d'une conférence de presse le procureur de Mâcon, Eric Jallet, initialement en charge du dossier. La victime a ensuite "tenté de fuir, mais le suspect a tenté de l'étrangler puis a encore porté des coups de couteau", avait-il ajouté, précisant que les deux adolescents avaient pris l'habitude de se retrouver entre minuit et 4h00 à Clessé. Son corps présentait "plusieurs dizaines de traces de coups de couteaux sur le torse, les épaules, le visage et le cou" ainsi que plusieurs "lésions de défense" sur les avants bras en plus d'un nez brisé.

La disparition de la jeune fille, élève en 4e, n'avait été constatée par ses parents qu'au matin.

 "Volonté de tuer"

Les premiers témoignages recueillis par les enquêteurs ont indiqué que le suspect avait eu par le passé "des paroles inquiétantes", évoquant sa volonté de "tuer quelqu'un et notamment sa petite copine", avec laquelle il entretenait une relation émaillée de ruptures et de réconciliations.

Vendredi, les nouvelles auditions de l'adolescent ont encore mis "en évidence une volonté du jeune homme de tuer". "Il pensait que son acte pouvait être facilité par le fait que la victime l'aimait. Il disait s'être entraîné au maniement du couteau. Il décrivait les coups portés avec précision", a ajouté M. Jallet, qui s'est dessaisi au profit du tribunal judiciaire de Chalon-sur-Saône, compétent en matière criminelle.

"On est en deuil"


L'examen psychiatrique du jeune garçon a conclu à "une altération importante du discernement, sans abolition, le rendant accessible à ce stade à une sanction pénale", a encore précisé le magistrat.

Le village viticole de Clessé (Saône-et-Loire) demeurait sous le choc au lendemain de la découverte macabre. Des bouquets de fleurs étaient visibles le long du petit chemin situé derrière l'école, où l'adolescente a perdu la vie, a constaté un journaliste de l'AFP. En fin de matinée, les visages étaient fermés à la sortie de l'ancienne école de la victime. Par respect pour sa famille, que la plupart des habitants connaissent bien, très peu se sont exprimés. "On est en deuil", résumait notamment un habitant de Clessé.

Une cellule psychologique a été mise en place pour les élèves et les enseignants du collège Victor Hugo de Lugny, où étaient scolarisés la victime et son meurtrier présumé.

Dépourvu d'antécédents judiciaires, le suspect risque en tant que mineur une condamnation maximale de 20 ans de réclusion criminelle pour assassinat.

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