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Affaire Delphine Jubillar: un ami de Cédric décrit un homme qui "n'a peur de personne"

Les avocats de Cédric Jubillar, soupçonné du meurtre de sa femme Delphine, ont déposé lundi une nouvelle demande de remise en liberté de leur client. A l'issue de l'audition de 1ère comparution qui s'est déroulée le 15 octobre, les défenseurs du principal suspect dans l'affaire de la disparition de l'infirmière de 33 ans avaient averti qu'ils effectueraient ce recours, estimant qu'il était "détenu abusivement".

La disparition soudaine de Delphine Jubillar continue de susciter l'interrogation. Mère de deux enfants, elle avait disparu dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 de la maison du couple à Cagnac-les-Mines, un village du Tarn. Le 16 décembre 2020 à l'aube, le mari avait signalé sa disparition aux gendarmes.

Ce lundi 18 octobre, BFM TV diffusait un documentaire intitulé "Jubillar pour le meilleur et pour le pire". Des proches du couple décrivent un mari déterminé, qui ne se laisse pas intimider. "Personne n’a aucune emprise sur lui à part lui-même. Il a un caractère de malade et il n'a peur de personne. Je ne l’incrimine pas mais s’il a été capable de faire ça, il est capable de jouer avec les flics", affirme l'un de ses anciens collègues. "Pour moi c’est un fanfaron, c’est quelqu’un qui n’a peur de rien quelque part. Il a un sale caractère. Mais je le trouve adorable après. A chaque fois que j’ai eu besoin, il était là aussi. Il n’a pas que des mauvais côtés", ajoute-t-il.

"Des indices graves et concordants"

Pour Jean-Baptiste Alary, avocat de Cédric Jubillar, le risque d'"erreur judiciaire" est grand, "à partir du moment où on trouve un coupable avant de le chercher, il y a quand même plus de chances de se tromper que lorsque la culpabilité résulte d'un véritable raisonnement". C'est la deuxième fois que les avocats déposent une demande de remise en liberté. La première avait été formulée en août, puis rejetée en septembre. L'appel avait connu le même sort.

Avant cela, début juillet, Cédric Jubillar avait fait appel de son placement en détention provisoire. Vendredi devant les deux juges d'instruction, Cédric Jubillar a soutenu qu'il n'avait rien à voir avec la disparition de son épouse, qui lui avait annoncé son intention de divorcer. De son côté, la justice souligne qu'il existe "des indices graves et concordants" qui ont conduit les enquêteurs à le soupçonner.

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