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Affaire Estelle Mouzin: l'ex-épouse de Fourniret de nouveau entendue par la juge

Monique Olivier, qui a récemment accusé son ex-mari Michel Fourniret d'avoir violé et tué Estelle Mouzin en 2003 dans les Ardennes, est à nouveau entendue vendredi au tribunal de Paris par la juge d'instruction chargée de l'enquête. "A priori, on va aborder uniquement l'affaire Mouzin", a déclaré à des journalistes Me Richard Delgenes, l'avocat de Monique Olivier, à son arrivée un peu avant 10H30 au tribunal. "Je crois que l'essentiel c'est de retrouver le corps d'Estelle Mouzin, c'est désormais la seule énigme du dossier", a-t-il estimé, soulignant toutefois que Monique Olivier n'était "pas présente" lors du meurtre de la fillette en 2003. "Ce qu'elle peut savoir c'est ce que Michel Fourniret lui a dit", a-t-il déclaré.

Des fouilles infructueuses

La juge d'instruction Sabine Khéris, qui a repris la conduite de cette enquête en 2019, a par ailleurs prévu un déplacement avec les deux ex-époux le 15 octobre à Guermantes (Seine-et-Marne), où avait disparu la fillette de neuf ans le 9 janvier 2003, puis dans les Ardennes à la fin du mois. A 78 ans, le tueur en série Michel Fourniret, dont les déclarations alambiquées et les problèmes de mémoire compliquent la tâche des enquêteurs, avait fini par avouer en mars sa responsabilité dans l'affaire Estelle Mouzin: "Je reconnais là un être qui n'est plus là par ma faute", avait-il déclaré à la juge.

Il avait aussi estimé "pertinent" le fait que le corps de la fillette puisse être dans l'une de ses anciennes propriétés des Ardennes. En août, devant la juge d'instruction, Monique Olivier, qui avait déjà accusé son ex-mari du meurtre de la fillette, avait précisé que celui-ci l'avait séquestrée, violée et tuée dans une maison, à Ville-sur-Lumes (Ardennes). Cette maison, qui avait appartenu à la soeur défunte de Fourniret, ainsi que le château du Sautou - une ancienne propriété du tueur - ont fait l'objet fin juin de fouilles par les enquêteurs, qui n'ont toutefois pas permis de retrouver le cadavre.

Le tueur en série, mis en examen en novembre pour "enlèvement et séquestration suivis de mort" dans ce dossier, a été de nouveau entendu par la magistrate fin août, mais rien n'a filtré de cette audition.

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