Accueil Actu

Affaire Grégory: accusés d'être les corbeaux, la tante et l'oncle de l'enfant sortent du silence

Marcel et Jacqueline Jacob, grand-oncle et grand-tante du petit Grégory Villemin, assassiné en 1984, ont assuré dans un entretien n'avoir "rien à se reprocher" dans cette affaire, dont l'enquête a récemment connu de nouveaux développements.

Le meurtre du petit Grégory Villemin, commis il y a plus de 36 ans, reste l'une des plus grandes énigmes criminelles en France. En 1984, l'enfant, alors âgé de 4 ans, est retrouvé, inerte dans la Vologne, une rivière des Vosges. Le garçonnet a les pieds et mains liés, et un bonnet est rabattu sur son visage. 

Malgré de multiples rebondissements, ce cold-case, devenu le plus célèbre de France, n'a jamais été résolu.

Dans une interview donnée à BFMTV, Marcel et Jacqueline Jacob, grand-oncle et grand-tante du petit Grégory Villemin se sont exprimés. En 36 ans, c'est la première fois que les époux se confient publiquement. Soupçonnés d'êtres les "corbeaux", les auteurs de lettres anonymes d'insultes et de menaces et d'une lettre de revendication du crime envoyées à la famille Villemin, les époux avaient été mis en examen en juin 2017 pour "enlèvement et séquestration suivie de mort". Ces mises en examen avaient finalement été annulées en mai 2018 pour des raisons de procédure.

Ils ont bousillé notre fin de vie

"On ne sait absolument rien. Il n'y a pas de secret de famille", lâchent-ils à nos confrères de BFM TV. "Je n'ai jamais écrit un courrier", assure Jacqueline Jacob. Le couple assure qu'il ignore l'identité de l'auteur de ces lettres. "Nous faire accuser, c'est la pire des choses qu'ils ont faites. Ils se sont trompés de A à Z, sur toute la ligne", insiste-t-il.

Aujourd'hui, les époux Jacob condamnent fermement leur arrestation en 2017. "Quand vous avez 72 ans et que vous vivez ça... Ils ont bousillé notre fin de vie", s'exclament-ils dans l'interview donnée à BFM TV. 

Le 27 janvier dernier, la justice a accepté de nouvelles expertises, notamment en recherche d'ADN de parentèle. Cette technique permet de comparer une empreinte génétique avec d'autres susceptibles d'être issues de la même parenté. Cette décision de la Cour d'appel de Dijon, où le dossier est instruit depuis 1987, fait suite à une demande des avocats de Christine et Jean-Marie Villemin, les parents de Grégory. 

Marcel et Jacqueline Jacob se disent prêts à collaborer avec la justice. "On n'a pas peur", lance le grand-oncle du petit Grégory. Avant d'ajouter: "Ils ont déjà prélevé deux fois mon ADN, ils peuvent venir, je n'ai pas peur".

À lire aussi

Sélectionné pour vous