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Affaire Maëlys: Nordahl Lelandais admet des penchants "pédophiles"

Nordahl Lelandais a admis lundi, lors de son procès devant les assises de l'Isère pour le meurtre de Maëlys, avoir ressenti des penchants "pédophiles" à l'encontre de deux de ses petites-cousines, qu'il est accusé d'avoir agressées sexuellement.

Au sixième jour de son procès   pour le meurtre de la petite Maëlys De Araujo en 2017, l'ancien militaire de 38 ans a été confronté aux témoignages des parents d'une des petites-cousines et à des vidéos très crues de ces actes, qui ont bouleversé l'assistance lors de leur projection. 

"Qu'est-ce que c'est ? Quel est le terme générique pour cela ?", l'interroge lors de l'audience Me Yves Crespin, l'avocat de deux associations d'aide à l'enfance.

- "De la pédophilie".

- "Vous admettez que vous avez eu des penchants pédophiles ?"

- "Oui".

Les fillettes, âgées à l'époque de 4 ans et 6 ans, ont été agressées à l'été 2017, avant la disparition de Maëlys à la fin  août de la même année. Ces faits avaient été découverts pendant l'enquête sur la disparition de Maëlys lorsque les enquêteurs avaient mis la main sur des vidéos des attouchements, filmés par téléphone.

Se voyant demander par Me Crespin si lui-même avait été victime de violences sexuelles dans sa jeunesse ou dans l'armée, Nordahl Lelandais a répondu par la négative. "Pas du tout", a-t-il assuré alors que l'avocat relevait que "le plus souvent les agresseurs reproduisent ce qu'ils ont subi".

L'accusé, qui reconnaît ainsi pour la première fois aussi clairement avoir eu une inclinaison pédophile, a souligné que le "travail" qu'il effectue actuellement avec des psychologues en prison lui avait permis aujourd'hui d'être capable de "mettre un mot" sur ce qu'il avait fait et de savoir "qui (il) était à ce moment-là".

Son avocat, Alain Jakubowicz, a noté de son côté que "le mot a été lâché, c'est un mot important, le mot de pédophilie". "Les faits qui nous occupent depuis vendredi sont indubitablement des actes pédophiles", a-t-il souligné.

En revanche, l'accusé a répété lundi ne pas avoir agressé sexuellement Maëlys. "Moi à ce moment-là ce n'était pas du tout ce qui me venait à l'esprit, pas du tout, du tout". La cour doit entendre dans l'après-midi la famille de Maëlys.

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