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Affaire PPDA: vers une nouvelle enquête pour viol

Classée sans suite fin juin, l'affaire PPDA connaît une nouvelle étape judiciaire: l'écrivaine Florence Porcel a porté plainte avec constitution de partie civile pour viol contre Patrick Poivre d'Arvor afin d'obtenir la saisine d'un juge d'instruction, ouvrant ainsi la voie à l'ouverture d'une nouvelle enquête.

L'écrivaine et journaliste Florence Porcel, 38 ans, accuse l'ex-présentateur star du journal télévisé de TF1 de lui avoir imposé un rapport sexuel en 2004 et une fellation en 2009.

Sa première plainte contre PPDA, qui a nié ces accusations, avait été déposée en février puis classée sans suite fin juin par le parquet de Nanterre pour "insuffisance de preuves".

Après un classement sans suite par des magistrats du parquet, un plaignant peut se constituer partie civile afin de provoquer la saisine d'un juge pour enquêter de nouveau sur les faits reprochés.

La nouvelle plainte de Mme Porcel, déposée récemment à Nanterre selon une information de France info confirmée à l'AFP par le parquet, permet ainsi la désignation quasi automatique d'un juge d'instruction, sous réserve que soit versée une consignation, une somme destinée à couvrir l'amende en cas de dénonciation abusive.

Contactés, les avocats de Mme Porcel ont indiqué ne pas souhaiter commenter. L'avocate de PPDA, Jacqueline Laffont, également.

- "Insuffisance de preuves" -

L'affaire PPDA avait éclaté en février, avec le dépôt de la première plainte de Florence Porcel. Une enquête préliminaire de quatre mois avait ensuite été menée par le parquet de Nanterre.

Au total, vingt-trois femmes avaient témoigné, dont neuf avaient choisi de porter plainte pour viol, agressions sexuelles ou harcèlement sexuel. La majorité des faits reprochés étaient prescrits, ce qui avait entraîné le classement sans suite de l'enquête.

Les faits avancés par Mme Porcel n'étaient en revanche pas prescrits. Ils avaient été classés pour "insuffisance de preuves".

De son côté, Patrick Poivre d'Arvor rejette toutes les accusations. Il avait fustigé une "recherche de notoriété" de la part de ses accusatrices, en portant plainte notamment pour dénonciation calomnieuse contre Florence Porcel, qui a écrit un livre de fiction s'inspirant de sa version des faits.

Mais sa plainte pour dénonciation calomnieuse avait également été classée sans suite par le parquet de Nanterre, qui avait souligné "l'absence de démonstration d'une intention de nuire" de la part de Mme Porcel.

Patrick Poivre d'Arvor avait également fustigé l'anonymat de certaines accusatrices et évoqué dans une émission de Quotidien diffusée en mars "des petits bisous dans le cou, parfois des petits compliments ou parfois du charme ou de la séduction".

En novembre, huit femmes ont raconté leur version des faits dans le quotidien Libération, sept d'entre elles à visage découvert. Elles ont également lancé une association #MeTooMedias pour briser l'omerta dans les médias français.

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