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Aides sociales: pour Pénicaud, Macron dit qu'"on doit faire mieux"

Les propos d'Emmanuel Macron sur les aides sociales qui coûtent "un pognon de dingue" signifient que le gouvernement "doit faire mieux" en matière de lutte contre la pauvreté car "l'ascenseur social est en panne", a estimé mercredi Muriel Pénicaud, justifiant le "langage de sincérité" du président.

"Aujourd'hui, on se résigne à ce que la pauvreté soit une fatalité, que le chômage soit une fatalité, notamment celui des jeunes (...) Quand aussi peu de gens pauvres ont un espoir de retrouver un travail, d'avoir un futur dans lequel se projeter, c'est qu'on peut faire mieux et qu'on doit faire mieux", a déclaré sur franceinfo la ministre du Travail. Elle était interrogée sur la publication d'une vidéo où Emmanuel Macron affirme qu'on "met un pognon de dingue dans les minima sociaux et les gens ne s'en sortent pas".

Dans un "langage parlé, de sincérité" pour Mme Pénicaud, le président dit "quelque chose d'essentiel, qu'il vaut mieux prévenir que guérir" concernant la pauvreté, a-t-elle justifié.

"Ce que nous discutons avec le président et le Premier ministre, c'est comment on fait pour qu'on ne soit pas condamné à être pauvre, que nos enfants ne soient pas condamnés à être pauvres toute la vie. Il faut permettre l'ascenseur social et franchement il est en panne aujourd'hui", a ajouté la ministre.

Depuis plusieurs semaines, l’exécutif, à la recherche d'économies, a pointé du doigt l'efficacité des minima sociaux. Emmanuel Macron est attendu mercredi devant le 42e congrès de la Mutualité française pour tracer le cadre de sa politique sociale.

"Le sujet, c'est pas combien d'argent on met - il faut mettre l'argent qu'il faut- mais est-ce qu'il est efficace", a encore dit la ministre, refusant de répondre sur le cas précis de la prime d'activité, une aide aux travailleurs modestes, qui pourrait être visée par une réforme.

Si on ne propose "que de l'aide financière, sans accompagnement, on ne permet pas à chacun d'être acteur de sa vie et de pouvoir se prendre en main", a conclu Mme Pénicaud.

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