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Appel à la grève de l'IVG en France: une action choc pour se faire entendre en plein débat sur la condition des femmes aux Nations Unies

Le Syndicat national des gynécologues obstétriciens de France (Syngof) a brandi la menace d'une grève des interruptions volontaires de grossesse (IVG), un message jugé "inadmissible" mercredi par la ministre de la Santé Agnès Buzyn, qui a "condamné" une "prise en otage des femmes". Cet appel a eu lieu alors que les Nations Unies débattent de la condition des femmes dans le monde.

La Belgique est même intervenue dans cette session spéciale de l'ONU en défendant le droit à l'avortement hier. Et c'est donc dans ce contexte que le syndicat français des gynécologues appelle ses membres à ne plus pratiquer d'interruptions volontaires de grossesse.. Le syndicat exige que les praticiens doivent être mieux couverts en cas d'erreur médicale. Cette action provoque un véritable tollé.

De New-York où se passe cette session de l'ONU, à Bruxelles, en passant par la France entière et les réseaux sociaux. Les propos du syndicat des gynécologues français ont choqué.  Sylvie Lausberg, présidente du conseil des femmes francophones de Belgique:"Ce qu'ils veulent, c'est pénaliser les femmes et les prendre en otage de leurs enjeux financiers. C'est quand même scandaleux."

"Scandaliser", c'est ce que le Syngof a cherché à faire. Il l'indique d'ailleurs dans le mail envoyé à ses adhérents: "ce dossier est trop technique pour intéresser la presse, nous sommes prêts à faire scandale pour nous faire entendre".

Bertrand de Rochambeau, le président du Syngof explique l'idée derrière cette grève: "Si on avait dit que les docteurs arrêtaient les consultations et les frottis, vous croyez que cela aurait eu un quelconque impact?"

Inadmissible répond Agnès Buzyn, ministre française de la Santé, qui parle de prise en otage qui ne servira pas à négocier.

A travers cette menace l'organisation dénonce le plafond d'assurance imposé aux praticiens en cas de condamnation pour erreur médicale. Ce qui veut dire que des milliers voire des millions d'euros peuvent être à payer par ces praticiens. 15 gynécologue-obstétriciens sont dans ce cas en France, le syndicat veut que les pouvoir publics leur offre une meilleur couverture.

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