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En cavale depuis 11 ans, une mère française est extradée de Suisse et placée en détention provisoire: elle comparaîtra pour non-présentation d'enfant

La Française en cavale pendant 11 ans avec sa fille, extradée de Suisse pour être jugée à Toulon pour non présentation d'enfant, a été placée en détention provisoire, a-t-on appris vendredi auprès du parquet de Toulon. Cette mère de famille, Priscilla Majani, a été interpellée en Suisse, dans le canton de Vaud où elle s'était installée sous une fausse identité, lors d'un simple contrôle routier, selon des sources concordantes.

Objet de deux mandats d'arrêts, elle a été extradée mardi, selon une source proche du dossier, suite à une demande de la France émise en mars.

Condamnée à 3 reprises en son absence par la justice française, elle a formé opposition de ces jugements et comparaîtra le 16 septembre devant le tribunal correctionnel de Toulon, a indiqué le parquet dans un communiqué jeudi.

Le père de l'enfant a déposé en 11 ans de multiples plaintes contre son ex-femme pour non présentation de l'enfant, et a obtenu, en 2011 et 2016, sa condamnation à un an d'emprisonnement (peine aujourd'hui prescrite) puis à trois ans d'emprisonnement.

Mme Majani a aussi été condamnée en 2015 à 2 ans de prison pour dénonciations calomnieuses et mensongères portées contre son ex-époux, qu'elle avait accusé de viols et agressions sexuelles sur leur fille, une procédure classée sans suite.

Joint par l'AFP, l'avocat de l'ex-époux de madame Majani, Me Olivier Ferri, a expliqué que son client n'avait eu "aucun indice, aucune nouvelle" de sa fille depuis la fuite organisée par Madame Majani en 2011.

Dès 2008, selon Me Ferri, "le couple battait de l'aile et s'était séparé", avant que madame Majani n'entame une procédure de divorce. Les deux ex-époux se sont livré une bataille judiciaire pour la garde de l'enfant, jusqu'à ce que la mère "disparaisse avec la fillette".

Aujourd'hui l'enfant, âgée de 16 ans, a été confiée à l'organisme suisse chargé de la protection de l'enfance et son père n'a pas le droit de la voir, a déploré Me Ferri.

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