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Assassinat d'Arthur Noyer: Lelandais a avoué avoir pris le caporal en stop

Nordahl Lelandais, mis en examen en décembre pour l'assassinat du caporal Arthur Noyer, a avoué avoir pris en stop le militaire de 23 ans le soir de sa disparition en avril dernier en Savoie mais il affirme l'avoir "déposé un peu plus loin", a-t-on appris vendredi de sources proches du dossier.

Cet aveu a été fait devant la juge d'instruction de Chambéry chargée de l'affaire lors de son audition le 5 février, a-t-on ajouté de mêmes sources, confirmant une information de BFMTV.

L'avocat des parents Noyer, Me Bernard Boulloud, a déclaré à l'AFP qu'il "ne commentait que les informations données par la justice" et que ses clients ni lui-même "ne souhaitaient s'exprimer pour l'instant".

Le 5 février était la seconde audition de Nordahl Lelandais après sa mise en examen le 20 décembre pour l'"assassinat" d'Arthur Noyer, qui s'était volatilisé dans la nuit du 11 au 12 avril 2017 après une soirée en boîte de nuit dans le centre de Chambéry avec des amis. Il avait alors fait du stop pour regagner sa caserne, située à quelques kilomètres de là.

Des restes du crâne du jeune caporal du 13e BCA avaient été retrouvés en septembre par un randonneur en Savoie. Son identification est intervenue alors que le dossier impliquait déjà Nordahl Lelandais, fort d'éléments convergents de vidéosurveillance et de téléphonie: les téléphones portables de Lelandais et d'Arthur Noyer avaient déclenché plusieurs bornes relais en même temps, jusqu'à une zone proche du lieu où ont été retrouvés les restes de la victime.

Le 18 février, soit 4 jours après que Nordahl Lelandais a avoué avoir tué "involontairement" la petite Maëlys, acculé par des éléments matériels accablants (une goutte de sang dans le coffre de sa voiture qu'il a récurée), les parents d'Arthur Noyer avaient lancé un appel via Facebook au mis en cause pour lui réclamer la vérité sur sa mort.

"Durant huit mois, nous avons vécu un enfer, l'angoisse, la peur, l'espoir, le désespoir... Votre silence y est pour beaucoup", avaient-ils écrit. Mais leur espoir d'une hypothétique collaboration de Nordahl Lelandais semblait faible: "Puisque vous ne daignez avouer qu'acculé à la preuve déterminante, nous laisserons le +dossier Arthur+ parler avant vous".

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