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Attaque au couteau à Nice: la France rend hommage aux victimes

Le Premier ministre Jean Castex a exprimé samedi son "émotion", sa "compassion" et son "indignation" lors de l'hommage national aux trois victimes de l'attentat commis le 29 octobre dans la basilique de Nice.

"C'est la France qui à chaque fois est visée et est la cible du terrorisme mais Nice aura payé un lourd tribut", a déclaré le Premier ministre, évoquant cet attentat, et celui qui avait fait 86 morts sur la Promenade des Anglais le 14 juillet 2016. "Je suis venu apporter les condoléances de la nation toute entière aux familles des victimes", a-t-il ajouté, lors de la cérémonie organisée sur les hauteurs de la ville, à la colline du Château.

Neuf jours après l'attaque au couteau perpétrée dans la basilique de Nice, un hommage national présidé par le Premier ministre Jean Castex est rendu ce samedi en présence des proches des trois personnes tuées le 29 octobre, deux femmes et le sacristain de l'église.

Nadine, Vincent et Simone

Nadine Devillers, 60 ans, Vincent Loquès, 55 ans, et Simone Barreto Silva, 44 ans, se trouvaient dans la basilique Notre-Dame-de-l'Assomption le matin du 29 octobre quand un homme de 21 ans, Brahim Aouissaoui, de nationalité tunisienne, arrivé à Nice l'avant-veille, les a attaqués au couteau vers 08H30. "On ne s'attend pas à une mort aussi tragique, dans un lieu pareil... Rentrer dans une église pour y tuer trois personnes, c'est inconcevable pour moi!", a confié à Nice-Matin Joffrey, le mari de Mme Devillers. "Je souffre énormément, heureusement je suis bien entouré", a-t-il dit, décidé à tenir bon en mémoire de son épouse avec laquelle il était en couple depuis bientôt 26 ans.

L'alerte avait été donnée par Mme Barreto Silva, décédée après s'être réfugiée dans un restaurant proche de la basilique. Cette femme franco-brésilienne charismatique élevait seule ses trois enfants âgés de 7, 11 et 15 ans. Située près de la gare centrale de Nice, la basilique se trouve dans un quartier très fréquenté. Le jeudi de l'attaque, les Niçois se hâtaient d'y faire des achats avant le reconfinement contre l'épidémie de coronavirus.

14 juillet 2016

L'émotion et la tension étaient déjà vives, à Nice comme ailleurs en France, depuis l'assassinat de l'enseignant Samuel Paty, 13 jours plus tôt, le 16 octobre à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines). A Nice, l'attaque de l'église a en outre ravivé le souvenir de l'attentat très meurtrier commis sur la Promenade des Anglais le 14 juillet 2016, perpétré par un Tunisien de 31 ans qui avait foncé dans la foule rassemblée pour le feu d'artifice au volant d'un camion. "C'est de la violence gratuite, de l'horreur à l'état pur, on ne fait pas ça et certainement pas au nom d'une religion quand on a un peu d'humanité en soi", a réagi Mme Gourvès de l'association Promenade des Anges.

Depuis le début de l'enquête sur l'attaque commise dans la basilique de Nice, outre l'assaillant, 11 personnes ont été placées en garde à vue et dix relâchées. Connu en Tunisie pour des faits de violence et de drogue, Brahim Aouissaoui s'était tourné vers la religion depuis deux ans et isolé. Hospitalisé à Nice après son arrestation, sans pouvoir être questionné, il a été transféré vendredi en avion vers Paris où le parquet national antiterroriste conduit l'enquête pour "assassinats en relation avec une entreprise terroriste".

Deux victimes, Vincent Loquès et Simone Barreto Silva, ont déjà été inhumées ces derniers jours dans l'intimité, après une messe dans la basilique où ils sont morts. Pour les besoins de l'autopsie, Nadine Devillers, dont la dépouille présentait "un égorgement très profond de l'ordre d'une décapitation" selon l'enquête, sera inhumée dans quelques jours.

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