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Attentats du 13 novembre: la famille de la cousine d'Abaaoud réclame son corps

La famille d'Hasna Aïtboulahcen, qui a aidé son cousin Abdelhamid Abaaoud dans sa brève cavale avant de mourir à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), a réclamé mercredi la restitution de son corps, plus de deux mois après les attaques du 13 novembre.

La jeune femme avait été tuée le 18 novembre lors de l'assaut de l'appartement de Saint-Denis où avaient trouvé refuge deux auteurs des attaques du 13, le jihadiste belge Abaaoud et son compatriote Chakib Akrouh.

Le corps d'Hasna est toujours à l'institut médico-légal de Paris (IML), selon l'avocat de la famille, Me Fabien Ndoumou. L'avocat s'exprimait au palais de justice de Paris, devant quelques journalistes et en présence d'une femme présentée comme la mère d'Hasna qui a dissimulé son visage durant tout l'entretien et qui n'a pas pris la parole.

"Notre code pénal condamne fermement les atteintes aux cadavres, et même aux sépultures, raison pour laquelle nous demandons la remise du corps d'Hasna dans les meilleurs délais", a déclaré Me Ndoumou, selon qui "Hasna est en train de se momifier".

"La religion musulmane exige que le corps soit enterré au plus tard 24 heures après sa mort", "la jeune femme se retrouve derrière (une) glace, elle n'est pas là pour faire une exposition", s'est indigné Me Ndoumou.

La famille d'Hasna avait déposé plainte auprès d'un juge antiterroriste parisien, mais cette démarche n'ayant pas donné de résultat, elle a porté une nouvelle plainte mardi devant le procureur de la République de Bobigny pour meurtre et non assistance à personne en danger.

Hasna Aïtboulahcen avait trouvé et négocié la location de la planque pour les deux jihadistes en fuite. Elle a joué un rôle central dans la brève cavale du jihadiste, le récupérant dans une zone industrielle d'Aubervilliers, près de Saint-Denis, après avoir été contactée.

Alors que les enquêteurs avaient initialement avancé l'hypothèse d'une femme kamikaze dans l'appartement de Saint-Denis, le corps d'Hasna Aïtboulahcen avait été retrouvé quasiment intact dans les décombres un jour et demi après l'assaut policier, selon une source proche du dossier.

Lors de l'assaut, un policier s'est adressé à Hasna Aïtboulahcen en ces termes: "Il est où ton copain?" "Ce n'est pas mon copain!", répond à deux reprises une voix de femme qui, moins de 30 secondes plus tard, demande trois fois: "Laissez-moi sortir s'il vous plaît!"

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