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Au moins 42 morts dans un accident de car en France: "Ma maman devait être dans le bus, ce sont tous les anciens du village"

Des habitants et commerçants du petit village de Puisseguin se sont vite rendu compte que quelque chose de grave se passait ce vendredi matin alors qu'un bus et un camion venaient d'entrer en collision. Tous rapportent une énorme colonne de fumée visible de très loin.

Au moins 42 personnes sont décédées dans une collision entre un camion et un, car transportant des personnes âgées sur le départementale 17 à Puisseguin au nord de Bordeaux. Les deux véhicules se sont immédiatement embrasés et les victimes ont été brûlées vives. Neuf personnes auraient survécu, mais certaines seraient dans un état grave. "Il y a des ambulances partout, la gendarmerie est présente partout. Ils sont en train de bloquer les routes. Je pense que ça s’est passé entre le bas de Puisseguin et Saint-Genès. Il y a des virages qui sont à la sortie de Puisseguin et entre les deux et apparemment ça se serait passé là. On voyait la fumée de beaucoup plus loin, déjà à une dizaine de kilomètres", a indiqué un commerçant de Puisseguin joint par RTL France.


"Je pensais que c'était une maison qui brûlait"

Elizabeth, elle, était sur la route de Puisseguin quand elle a aperçu une immense colonne de fumée. "Je pensais que c'était une maison qui brûlait. C'est alors que plusieurs véhicules du SAMU m'ont doublée à toute vitesse. Je me suis dit qu'il se passait quelque chose de très grave", a-t-elle confié à nos confrères de Sud-Ouest.


"Quand on passe par là, on fait toujours très attention, surtout en automne"

Selon cette femme, un accident à un tel endroit n’est pas étonnant, car il s’agit d’un virage très dangereux, "avec d'un côté un talus et de l'autre le vide et la forêt. En ce moment, avec les feuilles qui sont tombées et l'humidité, la chaussée est glissante. Quand on passe par là, on fait toujours très attention, surtout en automne." "On connaît forcément des gens qui étaient dans ce car. Ils partaient se balader, c'est affreux", a-t-elle conclu inquiète.


"Ma maman devait être dans le bus et au dernier moment elle n'a pas pu y aller, car elle avait des examens à passer"

Un commerçant de Puisseguin a expliqué à RTL France que le groupe de personnes âgées qui se trouvaient dans le bus devait se promener dans les Landes et déguster du jambon. "J'ai vu toutes les voitures garées sur la place ce matin. En rentrant du marché, j'ai vu les pompiers passer, je ne pensais pas du tout à ça. J'imaginais un incendie. Je l'ai appris par la suite. Je vois toutes ces voitures qui sont sur la place, ce sont autant de gens qui ne sont plus là, des gens que l'on connaît. Ce sont tous les anciens du village", a-t-il déploré. "Ma maman devait être dans le bus et au dernier moment elle n'a pas pu y aller, car elle avait des examens à passer", a-t-il détaillé très ému au micro de RTL.


"Leur voiture était bien là, ce qui signifiait qu'ils étaient bien partis avec le car"

Jacques Devan, un habitant de la région, savait que son Beau-frère et sa belle-sœur devaient faire partie de l’expédition. Dès qu’il a entendu parler de l’accident, il s’est rendu chez eux pour vérifier s’ils étaient là. "Leur voiture était bien là, ce qui signifiait qu'ils étaient bien partis avec le car. J'ai finalement appris qu'ils ne sont que blessés et évacués vers les hôpitaux de Bordeaux et Libourne. J'ai vu un psychologue, mais je n'ai perdu personne moi", a-t-il confié à Sud Ouest.


"On a l'impression qu'il y a eu subitement un véritable tsunami"

Nicolas, un automobiliste qui a emprunté la départementale où s’est produit l’accident a décrit à nos confrères de RMC une véritable "scène de guerre". "J'ai vu une grosse, très large, et très intense colonne de fumée. J'ai trouvé ça étonnant. Puis j'ai vu une voiture de police, et ensuite des voitures de pompiers dans tous les sens. J'avais l'impression que c'était une scène de guerre, et le mot n'est pas trop fort. Plus j'avançais sur la route plus je me rendais compte qu'il y avait quelque chose de grave. À la sortie de Puisseguin, ils ont mis une grande remorque de pompiers sur laquelle est inscrit 'poste de commandement", leur a-t-il expliqué.

Nicolas a également ajouté qu’une ambiance très particulière régnait désormais sur le petit village. "Vous savez nous ne sommes pas habitués à ça. Tout le monde panique ici, poursuit l'auditeur de RMC. Nous les locaux, nous vivons ça comme une scène de guerre. On pense à tous ces gens parce qu'ils viennent de chez nous. On est tous sous l'émotion et le choc. On a l'impression qu'il y a eu subitement un véritable tsunami", a-t-il précisé.

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