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Chaleureux hommage des militants de DéFI à la jeune nonagénaire Antoinette Spaak

(Belga) Les militants de DéFI réunis dimanche en congrès de rentrée, à cinq semaines des élections communales, ont rendu un hommage chaleureux à Antoinette Spaak qui a fêté ses nonante ans le 27 juin dernier.

Après Sophie Rohonyi, la présidente de DéFI Périphérie, le président du parti, Olivier Maingain, a souligné la "combattivité élégante" de celle qui n'a jamais cessé de militer en faveur de l'idéal européen, au coeur du programme et parti, et son "sens politique bien ajusté de l'analyse". Il n'a pas manqué non plus l'occasion de rendre hommage à son prédécesseur, Georges Clerfayt, fidèlement présent aux côtés des militants à chaque congrès du parti qu'il a présidé jusqu'en 1995. Antoinette Spaak a marqué de son empreinte la vie politique belge. Pendant près d'un demi-siècle, elle a incarné une certaine idée du féminisme, du combat francophone et de l'engagement . Née dans un milieu laïque, elle est la fille de Paul-Henri Spaak, l'un des géants de la politique belge, ancien premier ministre et secrétaire général de l'OTAN. Diplômée en philosophie et lettres de l'ULB, elle a attendu la mort de son père en 1972 pour se lancer en politique, sous la bannière du FDF qu'il avait rejoint à la fin de sa vie. Elue en 1974 à la Chambre, Mme Spaak est devenue trois ans plus tard la première femme à présider un parti politique en Belgique, en l'occurrence le FDF. Antoinette Spaak a siégé au parlement européen de 1979 à 1984 et de 1994 à 1999. Elle a présidé le Conseil de la Communauté française de 1988 à 1992. La lente pacification communautaire et l'affirmation progressive de Bruxelles comme une Région font décliner le FDF. En 1995, les amarantes décident de s'unir aux libéraux dirigés alors par Jean Gol. Antoinette Spaak est l'une des chevilles ouvrières de ce qui deviendra la fédération PRL-FDF, précurseur du MR. Le "projet francophone" porté par les deux formations se fracassera en 2011 sur l'accord trouvé pour scinder l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde. Candidate en soutien de son parti aux régionales de 2009, elle est élue et tient sa promesse: elle siège durant plusieurs mois au parlement régional, avant de céder sa place. Le temps passant, ses apparitions se font plus rares. Elle commente parfois l'actualité. En 2016, elle s'émeut ainsi d'un gouvernement fédéral où seulement 23% des francophones sont représentés, exprime son opposition aux partisans d'un enseignement régionalisé ou s'affirme en faveur de la république. (Belga)

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