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Darmanin: Schiappa appelle à "la sérénité, à laisser la justice travailler"

La secrétaire d'Etat à l'Egalité femmes-hommes, Marlène Schiappa, a appelé lundi à la "sérénité" et à "laisser la justice travailler" concernant son collègue ministre des Comptes publics Gérald Darmanin, visé par une enquête préliminaire suite à une accusation de viol, qu'il nie.

Interrogée sur France Inter, Mme Schiappa a d'emblée répondu que "le Premier ministre s'exprime au nom du gouvernement".

Gérald Darmanin conserve "toute la confiance" d'Edouard Philippe, a assuré samedi Matignon.

Alors qu'on lui demandait pourquoi M. Darmanin ne démissionnait pas, Mme Schiappa a répondu: "La règle a été claire, elle a été expliquée par le président et le Premier ministre, c'est à partir de la mise en examen. Sinon ça veut dire que vous pouvez décider de déposer plainte contre tous les membres du gouvernement dès demain et tous les membres du gouvernement vont devoir démissionner".

"Si Gérald Darmanin était mis en examen pour viol, bien évidemment il devrait quitter le gouvernement". "Moi, j'appelle vraiment à la sérénité, à laisser la justice travailler", a poursuivi Mme Schiappa.

Elle a par ailleurs dit "s'interroger" sur "l'exemple qu'on renvoie". "Moi je n'ai pas envie qu'on étale dans les journaux la vie ni du ministre, ni de la femme en l’occurrence qui a déposé une plainte parce que le message qu'on veut envoyer ça va être de dire: si vous déposez plainte, votre vie sera étalée dans les journaux", a-t-elle dit, appelant "à la retenue de la presse et à laisser la justice sereinement travailler"

Le parquet de Paris a rouvert une enquête sur une accusation de viol visant le ministre des Comptes publics pour des faits présumés datant de 2009 que l'intéressé conteste catégoriquement. Une première plainte avait été classée sans suite.

Dimanche, des féministes ont lancé une pétition en ligne demandant au Premier ministre de mettre fin aux fonctions de M. Darmanin, faisant valoir que Richard Ferrand, François Bayrou, Marielle de Sarnez et Sylvie Goulard avaient été "immédiatement poussés vers la sortie" lorsqu'ils ont été soupçonnés respectivement de favoritisme et d'emplois fictifs. La pétition avait recueilli 2.000 signatures lundi matin.

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