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De "faux" steaks hachés distribués en France: 3 questions pour comprendre ce nouveau scandale alimentaire

La répression des fraudes française a annoncé ce vendredi avoir découvert une "tromperie" sur la qualité de steaks hachés distribués par une entreprise à des associations d'aide aux plus démunis, dont la consommation néanmoins ne présentait pas de risque pour la santé. Plusieurs questions se posent alors. 


Que contenaient ces steaks hachés?

Dans la liste d'ingrédients de ces viandes hachées, dont la distribution a été "immédiatement stoppée" : excès de gras, tissus de mauvaise qualité, amidon et soja. Elles avaient été distribués à quatre associations (la Croix-Rouge, la Fédération française des Banques Alimentaires, les Restaurants du Cœur et le Secours Populaire) dans le cadre d'un marché financé par le Fonds européen d'aide aux plus démunis.

En France, pour pouvoir apposer la mention "steak haché de boeuf" sur un produit, il faut qu'il soit composé à 100% de muscle de viande bovine, d'après l'Interbev, l'interprofession bétail et viande.

La viande incriminée ne respectait pas le cahier des charges du steak haché. Celui-ci et l'appellation "muscle" excluent, par exemple, le parage - soit les produits non comestibles retirés lors de la préparation -, les viandes de la tête et de la queue, le coeur et la langue.

Pour obtenir les taux de matières grasses, qui doivent obligatoirement être indiqués sur l'emballage, les professionnels assemblent différents muscles, naturellement plus ou moins gras. En plus du taux de matière grasse, doivent aussi figurer sur l'emballage: le mot "haché", le rapport collagène sur protéines, le numéro de lot, le pays d'abattage et les pays d'origine et d'élaboration.

Si le produit comporte un autre ingrédient (par exemple du soja), il peut porter la dénomination "préparation de viande hachée". Dans ce cas, elle doit effectivement contenir plus de 51% de viande hachée. 


D’où provient cette viande hachée?

La viande frauduleuse a été fournie aux associations par une entreprise française s'approvisionnant auprès d'un industriel polonais. Un intermédiaire français a également été identifié. Les noms de ces sociétés n'ont pas été divulgués. Les dirigeants des deux entreprises françaises ont été entendus par les enquêteurs et les autorités polonaises ont été saisies. Les steaks ont été distribués à quatre associations (la Croix Rouge, la Fédération française des Banques Alimentaires, les Restaurants du Coeur et le Secours Populaire) dans le cadre d'un marché financé par le Fonds européen d'aide aux plus démunis.


Quels sont les risques pour les consommateurs?

La répression des fraudes, alertée fin mars, a depuis mené une quarantaine de contrôles sur des échantillons concernés, qui se sont tous révélés concluants sur la mauvaise qualité des steaks. "Les analyses microbiologiques conduites montrent qu’il n’y a pas de danger pour la santé des consommateurs", note un communiqué des autorités françaises.

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