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Des centaines d'agents des finances manifestent à Tourcoing, ville de Darmanin

Plusieurs centaines d'agents des finances publiques ont manifesté jeudi à Tourcoing (Nord), ville de leur ministre de tutelle Gérald Darmanin, pour "exprimer le refus" des projets concernant leur administration, et en particulier des "suppressions d'emplois incessantes".

Le cortège - 300 personnes, selon la police, 700 selon les organisateurs - est parti du centre des impôts, fermé, jusqu'à la mairie. Étaient présents des agents du Nord-Pas-de-Calais essentiellement, mais aussi de Seine-Maritime et de Moselle pour défiler dans cette ville "symbolique" qu'est celle qu'a dirigée de 2014 à 2017 Gérald Darmanin, actuel ministre de l'Action et des Comptes publics.

"Les agents, depuis des années, connaissent des suppressions d'emplois; la réalité, c'est qu'on a du mal à réaliser notre travail", a déploré Olivier Courbe-Vadebot, secrétaire général de la CGT-Finances publiques.

"Les contribuables font la queue à l’accueil, ils ont du mal à nous joindre au téléphone parce qu'on n'est pas assez nombreux. On ne rend pas le service public qu'on devrait rendre, simplement parce qu'on ne nous donne pas les moyens de le faire", a-t-il ajouté.

"Darman'importe quoi", "Suppressions de postes, service low cost", "Stop au sabordage de la DGFiP", "Même plus l’impôt sur les os", pouvait-on lire sur les pancartes.

Catherine Verdaux, inspectrice et représentante de Solidaires à Béthune, a déploré la "détresse" des agents, due selon elle à la "destruction de notre administration, en fermant des accueils au public, en confiant des missions au privé".

"Les personnes âgées, ou en difficulté, vont se retrouver dans l'incapacité de communiquer avec nous", s'inquiète Delphine Facon (Solidaires) une pancarte "accueil physique, pas numérique" autour du cou.

Avec cette mobilisation nationale, à l'appel de l'intersyndicale Solidaires, CGT, FO, CFDT et CFTC, les syndicats entendent "décréter l'état d'urgence pour défendre les emplois, le réseau, les missions et les droits et garanties des personnels".

D'autres rassemblements ont eu lieu en France.

Ils fustigent aussi "l'absence de dialogue social réel" au ministère, leurs questions étant pour l'instant "restées sans réponse" malgré leur demande "depuis des mois" d'être reçus par M. Darmanin.

Premier pas, ils ont reçu mercredi soir, à la veille de leur journée de mobilisation, "une convocation pour le 26 mars" pour voir le ministre, a indiqué Mme Guyot-Welke, alors qu'une nouvelle journée de grève est déjà programmée pour le 28 mars.

burs-jpa/frd/phc

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