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Des jeunes de Molenbeek vont à Paris pour redorer l'image de leur commune et parler aux Parisiens

Une vingtaine de jeunes du conseil de la jeunesse de Molenbeek se sont rendus à Paris ce samedi. Six mois après les attentats, ils se sont notamment recueillis devant le Bataclan. Nos envoyés spéciaux Benjamin Samyn et Samuel Lerate les ont suivis.


L'hommage au Bataclan est l'ultime étape du groupe de jeunes molenbeekois. Ils prennent tous une fleur pour la déposer devant la façade, toujours cachée par des panneaux et des grillages. À ce moment, l'émotion commence à monter. "On sent qu'il y a une autre émotion, quelque chose, un petit truc qu'on ressent dès qu'on arrive", confie un jeune. S'ensuit un moment de silence et de recueillement.


"Je sentais que Molenbeek était mal vu"

C'est Brahim qui a eu l'idée de ce voyage. "Je sentais que Molenbeek était mal vu par les médias, qu'on croyait que ça ne nous faisait rien qu'il y a eu des attentats à Paris. Nous on a voulu rendre hommage en venant comme ça à Paris, dire qu'on les soutient", explique le jeune homme.

"Les jeunes de Molenbeek sont vraiment impressionnants"

Avec leurs pancartes "free hugs", nos Molenbeekois sont en demande d'affection. Ils en recevront notamment de la part de leurs homologues français du conseil parisien de la jeunesse. Après une réunion au sein de la mairie de Paris, ils dressent le bilan. "Les jeunes de Molenbeek sont vraiment impressionnants, tant par leur discours que par leurs idées et leur joie de vivre. Ça me fait vraiment plaisir de les rencontrer", confie Stevie Coudray, membre du conseil parisien de la jeunesse. "Nous avons discuté principalement de l'engagement des jeunes à Paris et à Molenbeek", précise-t-il.


Un accueil parfois hostile

Les esprits des Parisiens restent cependant très marqués, et certains habitants de la capitale française n'ont pas apprécié la venue des jeunes molenbeekois. "On l'a vu, certaines personnes étaient relativement agressives, un peu hostiles vis-à-vis d'eux, c'est une minorité de Parisiens évidemment", explique notre journaliste sur place, Benjamin Samyn.

"J'ai vu quelqu'un leur dire qu'ils n'avaient rien à faire là, précisant qu'il avait perdu son petit cousin dans le Bataclan", ajoute notre envoyé spécial. "Tout ça est encore extrêmement à vif, c'est pour ça que les jeunes voulaient aller vers les gens, leur parler et tenter d'ouvrir un dialogue", explique Benjamin Samyn.

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