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Des lycéens présents lors de la fusillade dans une école à Grasse témoignent: "Dans le hall, il y avait des traces de sang"

Une fusillade dans un lycée de Grasse, en France, a fait ce jeudi plusieurs blessés légers dont le proviseur. Killian, un élève de l'établissement âgé de 16 ans, a été interpellé avec plusieurs armes. Ses motivations ne semblent pas terroristes. Voici les témoignages de plusieurs lycéens, présents au moment des faits.

Le suspect interpellé après la fusillade dans un lycée de Grasse, en France, est un élève de 16 ans de cet établissement scolaire. Killian a été retrouvé en possession de plusieurs armes.

"Il était dans ma classe en sciences. OK il avait l'air pas net, il portait des vêtements sombres mais (...) de là à penser qu'il allait faire ça... non!" raconte Inès, une élève du lycée Tocqueville. "On m'a dit qu'il était pas très sociable, qu'il avait pas d'amis mais il avait pas l'air d'un psychopathe", renchérit la jeune fille.

Sami, 16 ans, décrit aussi le profil du tireur présumé à nos collègues de BFMTV. "Je le connais de vue. Des gens qui le connaissent un peu plus m’ont dit qu’il n’est pas net dans sa tête. Sur son Facebook, il met des photos des choses sataniques, des photos d’attentats (ndlr: il s’agit en fait de photos et vidéos de tuerie comme celle de Columbine aux Etats-Unis). Je pense que c’était prévisible", estime-t-il.

L’adolescent évoque également une vidéo postée il y a quelques mois sur le profil de Killian. Sur ces images, on voit quelqu'un avec un masque de clown brandissant un pistolet. "C’est un compte ouvert, donc tout le monde peut voir la vidéo", confie Sami.



"Tout le monde est parti en courant"

Des amis du jeune homme ont été témoins de la scène. "J’ai des potes qui étaient en classe. Ils ont regardé par la fenêtre dès qu’ils ont entendu tirer. Ils l’ont vu tirer vers le haut d’abord et ensuite il est allé dans la cantine et il a tiré sur la main d’un élève et le proviseur s’est mis devant lui et il a aussi reçu une balle", explique Sami. Après les coups de feu, il y a eu un mouvement de panique. "Tout le monde est parti en courant. Moi j’étais dans une classe. On a tous sautés par la fenêtre et on a commencé à escalader des grillages. J’ai aidé ceux que je pouvais. Les policiers nous ont ensuite pris en charge", confie le lycéen.

"Dans le hall, il y avait des traces de sang. J’ai entendu dire que le proviseur est blessé et une connaissance à moi aussi à la main. C’est n’importe quoi", témoigne un autre élève à BFMTV.

Nos confrères de France TV Info ont également pu interviewer par téléphone une jeune lycéenne: "J'étais en cours d'anglais, on a entendu un coup, dit-elle. On ne pensait pas que c'était une attaque. On a eu le réflexe de se mettre sous la table. Je suis allée fermer les fenêtres et un gars m'a regardée dans les yeux. Il avait l'air d'un étudiant, pas très grand. Il a tiré en l'air et il est parti en courant. Nous sommes restés dans les salles et les policiers ont vidé les deux étages".

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