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Des proches de Dupont de Ligonnès au coeur d'une enquête pour "abus de faiblesse"

Des proches de Xavier Dupont de Ligonnès, soupçonné d'avoir tué sa femme et leurs quatre enfants en 2011, sont mis en cause dans une enquête pour "abus de faiblesse" sur fond de possibles dérives sectaires, a-t-on appris vendredi de sources concordantes. L'enquête contre X a été confiée fin 2019 à l'Office central de répression des violences aux personnes ainsi qu'à la Direction régionale de la police judiciaire de Versailles, a précisé le parquet de Versailles, confirmant une information du Parisien.

La mère et la soeur visées

Selon une source proche du dossier, il est "probable" qu'un couple de personnes âgées vivant dans l'est de la France --dont l'une est décédée en 2019-- ait été "depuis vingt ans" sous l'influence de Geneviève Dupont de Ligonnès et Christine, la mère et une des soeurs de l'homme le plus recherché de France. Toutes deux animent un groupe de prières soupçonné de dérives sectaires. "Il apparaît que le couple a vendu son seul bien immobilier et qu'il n'avait plus d'économies, sans qu'il soit déterminé où l'argent est passé", selon cette source. Saisi, le parquet de Metz s'était dessaisi au profit de celui de Versailles.

Un groupe considéré comme une secte

La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) a pour sa part indiqué à l'AFP "avoir reçu de nouveaux signalements sur le groupe de prière 'Le jardin' ou 'groupe Philadelphie', d'inspiration catholique traditionnaliste, créé par Geneviève Dupont de Ligonnès et dont la fille Christine Dupont de Ligonnès semble avoir repris la direction". Des "informations récemment transmises semblent indiquer la poursuite d'activités potentiellement préjudiciables à quelques adeptes", a-t-elle ajouté. Elle a confirmé avoir porté des faits "précis et circonstanciés à la connaissance du juge".

Le groupe est dans le collimateur de la Miviludes depuis de nombreuses années. En 2011 notamment, elle avait déjà reçu plusieurs signalements sur "Philadelphie", signalant "des risques de dérives sectaires" fondés notamment sur des "messages de type apocalyptique". La principale association de victimes de sectes, l'Unadfi, évoquait à l'époque une "doctrine délirante".

La Miviludes a également indiqué avoir fait un signalement auprès du parquet de Versailles fin septembre 2019, sur une famille semblant sous emprise se trouvant contrainte de vendre son pavillon.

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