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Direction le plus grand marché alimentaire d’Europe: celui de Rungis. 3 millions de tonnes de marchandises y transitent chaque année. Mais à la veille de Noël, certains produits de fête seront plus chers.
Le foie gras engraissé dans les Landes est un produit de qualité mais qui se fera rare et cher sur les tables du réveillon. "Le côté magique, c’est ce qu’on sent ! Malheureusement, on ne peut pas le sentir à la télévision", dit un vendeur.
"Comme on a coupé en deux ou en trois les volumes, nous faisons plutôt de la restriction au niveau client", explique Bruno Courillon, producteur de foie gras. "Un client qui demande 10 colis, on lui en livre trois ou quatre. Donc forcément, on n’a pas de surplus, il ne nous en reste jamais en fin de journée."
Inquiétude dans certains secteurs
On compte entre 20 et 30% de foie gras en moins suite à la grippe aviaire. Mais la crise ne frappe pas tous les producteurs français. Sous les hangars de Rungis, la truffe noire se négocie entre 650 et 770 euros le kilo.
Comme chaque année, les ventes du mois de décembre servent de baromètre à la profession. Homard, Saint-Jacques, la demande est forte pour les produits de fête. Mais l’inquiétude pointe dans certains secteurs. Une micro-algue a ravagé les élevages de saumon chilien. Conséquence, ici aussi, l’augmentation des prix.
"C’est plus sur le Norvégien ou l’Ecossais qu’il y a des problèmes maintenant. C’est sur des saumons sauvages, où il n’y a presque plus de pêche, presque plus de poissons", souligne un vendeur.
Produits de qualité
Les produits sont moins nombreux, moins accessibles, mais d’excellente qualité. La ruche Rungis ne dormira pas en ce mois de décembre. L’an passé, le chiffre d’affaire du plus grand marché alimentaire d’Europe a dépassé les 9 milliards d’euros.
