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Disparition de Cécile Vallin en 1997: l'A43 en Savoie sondée au géoradar

Onze ans après la disparition en Savoie d'une jeune fille de 17 ans, Cécile Vallin, de nouvelles recherches à l'aide d'un géoradar capable de sonder les sols ont été lancées mardi sur l'autoroute A43 pour tenter de retrouver son corps.

Cette opération, sur commission rogatoire d'une juge d'instruction d'Albertville, se déroule sur un périmètre qui était en chantier à l'époque de la disparition de la jeune fille. Ce jour-là, le 8 juin 1997, Cécile Vallin avait été aperçue pour la dernière fois, par plusieurs témoins, marchant le long d'une route départementale à la sortie de Saint-Jean-de-Maurienne, en direction de Chambéry.

D'importantes recherches avaient été rapidement entreprises, y compris des fouilles du chantier de l'A43 avec les moyens existant à l'époque, a rappelé le procureur de la République d'Albertville, Henri-Michel Perret, lors d'un point presse sur une aire de repos de l'autoroute.

"Si nous sommes là, c'est parce qu'il existe de nouvelles techniques et qu'on se doit de les utiliser", a-t-il expliqué. "Dans ce genre de disparition, on ne peut pas négliger quoi que ce soit", a-t-il ajouté.

Pendant trois jours, deux experts de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) vont sonder les bas-côtés de l'A43, entre Saint-Jean et Saint-Michel-de-Maurienne (Savoie), à l'aide d'un géoradar utilisé dans les enquêtes criminelles depuis deux ans et demi.

Ce géoradar est "équipé d'antennes qui émettent des ondes électromagnétiques capables de détecter", jusqu'à plus de deux mètres de profondeur, "les anomalies dans le sol" qui apparaissent ensuite sur un écran, a expliqué à la presse le capitaine Christophe Lambert, expert à l'IRCGN.

Un cadavre se matérialise ainsi par une "forme", a-t-il ajouté.

En cas de découverte de "cavités suspectes" sous l'A43, la justice ordonnera des fouilles, a souligné M. Perret.

Les experts de l'IRCGN sont accompagnés par des gendarmes du centre de cynophilie de Gramat (Lot), guidant des chiens entraînés à la recherche de restes humains, a précisé le commandant de groupement de la gendarmerie de Savoie, le colonel François Daouste.

Unanimement décrite comme une jeune fille "très bien dans sa peau", l'hypothèse de la fugue a rapidement été écartée.

Reste deux pistes, celles de "l'accident camouflé" par un automobiliste et "d'un prédateur en chasse", a détaillé M. Perret, en soulignant que la piste du tueur en série présumé Michel Fourniret avait été explorée, puis éliminée.

Présent lors du point de presse, le père de Cécile Vallin, Jonathan Oliver, a exprimé son besoin de connaître la vérité sur le sort de son "enfant", se disant "prêt à toutes les éventualités, y compris la pire".

Pendant les recherches, la voie de droite de la portion sondée de l'autoroute est neutralisée, a précisé le colonel Daouste.

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