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Disparition de Delphine Jubillar: "Je sais qu'il t'est arrivé quelque chose", estime une proche dans un message sur les réseaux sociaux

Delphine Jubillar, 33 ans, infirmière dans une clinique d'Albi, a été vue pour la dernière fois dans la soirée du 15 décembre 2020, dans sa maison de Cagnac-les-Mines, le village proche d'Albi où elle vivait avec son mari et ses deux enfants. Son mari, Cédric Jubillar, a rapidement fait figure de principal suspect pour les enquêteurs. Il clame son innocence, mais après six mois d'enquête, il a été mis en examen pour homicide volontaire et écroué, le 18 juin 2021.

Sur Facebook, de nombreux groupes ont émergé visant à soutenir les proches de la jeune femme. Dans l'un d'entre eux, on découvre un récent message signé par une internaute qui se présente comme étant "une amie et collègue de travail" de Delphine Jubillar. Dans une longue lettre, celle-ci émet ses doutes et semble convaincue que la disparition de la jeune femme n'est pas volontaire.

Quelqu'un t'a fait du mal

"Je sais que tu n'es pas partie de ton plein grès, qu'il t'est arrivé quelque chose de terrible. J'adorerais que ces personnes sur les réseaux sociaux puissent avoir raison dans leur connerie. En prétendant que tu t'es enfuie. J'adorerais même que tu sois juste une "garce" qui a trompé son mari et s'est jouée de tout le monde. Mais je sais, Delph, que tu n'as pas fait ça ! Que quelqu'un t'a fait du mal, t'as supprimée", écrit-elle.

Tout au long de ce message, celle qui se présente comme une collègue énumère les incohérences. "Comment aurait-elle pu envisager et organiser le réveillon du 24 décembre 2020 ensemble, en nous proposant de se repartir le menu (...) pour s'enfuir quelques jours avant en Afrique avec son amoureux. Ou je ne sais quelle autre "merde" j'ai pu lire", indique-t-elle. À travers ce message, l'internaute entend soutenir les proches de Delphine Jubillar et n'exprime que son propre ressenti. 

La justice a prolongé, le 13 juin dernier, de six mois la détention de Cédric Jubillar, soupçonné d'avoir tué son épouse, Delphine, disparue fin 2020 dans le Tarn, et emprisonné depuis un an près de Toulouse. Cédric Jubillar est incarcéré depuis le 18 juin 2021 à la maison d'arrêt de Seysses, au sud-ouest de Toulouse. Placé à l'isolement pour des raisons de sécurité d'après une source proche de l'enquête, son régime de détention ne change pas.

"La justice a décidé de prolonger la détention de Cédric Jubillar considérant qu'il restait des investigations à mener", a déclaré Alexandre Martin, avocat de Cédric Jubillar, déplorant le "gros problème de la justice française avec la présomption d'innocence et la détention provisoire". "Nous nous retrouvons donc avec un Cédric Jubillar broyé par un engrenage judiciaire, une machine judiciaire, qui incarcère d'abord et réfléchit après", a asséné une de ses avocats, Emmanuelle Franck.

Il est déçu mais pas abattu

"On va continuer à se battre jusqu'à ce que la justice ouvre les yeux", a réagi Me Martin, alors que la défense a dix jours pour faire appel. "Il est déçu mais pas abattu" a affirmé Jean-Baptiste Alary, également avocat de Cédric Jubillar, qu'un journaliste de l'AFP avait pu apercevoir jeudi avant le début de l'audience à huis clos, doudoune orange sur les épaules, arborant une longue barbe.

S'il se clame innocent, mettant en avant l'absence de scène de crime ou de preuve irréfutable, les enquêteurs considèrent qu'ils disposent d'un faisceau d'indices suffisant pour que son maintien en prison soit prolongé.

De grosses opérations de recherches ont été menées à plusieurs reprises près du domicile du couple, motivées par les déclarations d'un voisin de cellule de Cédric Jubillar qui affirmaient avoir recueilli ses aveux. Ces fouilles n'ont donné aucun résultat.

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