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Disparition de Delphine Jubillar: son mari demande à nouveau une remise en liberté

Une nouvelle demande de remise en liberté de Cédric Jubillar, soupçonné d'avoir tué sa femme, portée disparue depuis près d'un an, doit être examinée mardi par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Toulouse. Sa détention provisoire depuis le 18 juin est considérée comme "abusive" par ses défenseurs, ce qui motive cette nouvelle demande, a rappelé ce week-end à l'AFP Me Emmanuelle Franck qui défend avec Mes Jean-Baptiste Alary et Alexandre Martin ce peintre plaquiste intérimaire qui clame son innocence.

C'est la troisième fois que ses défenseurs tentent d'obtenir sa remise en liberté : après avoir fait appel en vain début juillet du placement en détention de Cédric Jubillar, ils avaient présenté en août une demande de remise en liberté, également rejetée en septembre.

Le 18 octobre, trois jours après la première comparution devant deux juges d'instruction du mari de l'infirmière disparue à l'âge de 33 ans, ses avocats avaient présenté une nouvelle demande qui est à l'origine de l'audience de mardi.

Un faisceau d'indices graves et concordants


Ses défenseurs ont également demandé fin août à l'administration pénitentiaire à ce que Cédric Jubillar ne soit plus en quartier d'isolement. Cette demande a aussi été rejetée par crainte d'éventuelles agressions par d'autres détenus de la prison surpeuplée de Toulouse-Seysses, a précisé Me Franck.

Sur le fond du dossier, alors que la justice met en avant "un faisceau d'indices graves et concordants" à l'encontre de son client, Me Franck qualifie d'"insuffisants" ces "éléments de contexte". Pour elle, "il n'y a ni preuves, ni corps, ni scène du crime" et "on ne sait absolument pas ce qui s'est passé" dans la nuit du 15-16 décembre, avant que Cédric Jubillar signale aux gendarmes que son épouse avait disparu du domicile familial de Cagnac-les-Mines, une ancienne cité minière de 3.000 habitants proche d'Albi.

A quelques jours de Noël, la France s'était émue de cette disparition, survenue quelques semaines après la condamnation de Jonathann Daval pour le meurtre de sa femme qu'il avait longtemps nié, en jouant le rôle du mari éploré. Par la suite, des regards accusateurs, notamment de l'entourage de Delphine Jubillar, se sont rapidement portés sur le mari, critiqué pour sa consommation de cannabis, et pour tarder à terminer la maison dans laquelle habitait la famille Jubillar.

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