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DSK: la théorie du complot étayée par un ami biographe

Le biographe français et ardent défenseur de Dominique Strauss-Kahn, Michel Taubmann, soupçonne, dans l'affaire du Sofitel de New York, Nafissatou Diallo d'avoir participé à un complot, et cite l'ex-patron du FMI qui reconnaît son goût du "libertinage".

Dans un livre intitulé "Affaires DSK, la contre-enquête" (Editions du Moment) à paraître en France le 8 décembre, et dès jeudi dans certaines librairies, Dominique Strauss-Kahn regrette une "relation consentie mais stupide avec Nafissatou Diallo. Ce jour-là, j'ai ouvert la porte à toutes les autres affaires", admet-il.

Dominique Strauss-Kahn a été arrêté le 14 mai à New York et accusé d'agression sexuelle contre cette femme de chambre de l'hôtel Sofitel de Manhattan où il venait de passer la nuit. "Dominique Strauss-Kahn a été piégé. Cet homme-là n'a violé personne ni à New York, ni à Paris ni nulle part", a affirmé Taubmann mercredi sur Canal+. Pour lui, "c'est une affaire politique, ce n'est pas une affaire de mœurs".

L'affaire "Dodo la saumure"

Les poursuites pénales engagées contre l'ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI) ont été abandonnées en août, mais l'affaire a mis un coup d'arrêt brutal aux ambitions politiques de l'ancien ministre socialiste et entraîné une série de révélations sur sa vie privée. Le nom de l'ex-champion des socialistes a été récemment cité dans le dossier de l'hôtel Carlton de Lille, une affaire de prostitution de luxe. A propos de cette affaire, DSK juge "insupportable" que l'on associe son nom dans la presse "à la prostitution", tout en reconnaissant avoir "participé à des soirées libertines".

La thèse du complot

Concernant l'affaire de New York, le biographe français affirme, comme le journaliste américain Edward Epstein dans une enquête publiée ce week-end, que DSK a été victime d'un piratage de son téléphone. Mais il va plus loin. Son livre, qui rejette la thèse d'une agression sexuelle commise par l'ex-patron du FMI sur Nafissatou Diallo, affirme que la relation sexuelle "non payée", a été consentie, voire même provoquée par la femme de chambre qu'il soupçonne d'être l'auteur du vol du téléphone portable Blackberry de DSK qui a disparu. L'auteur écrit qu'il a "très vraisemblablement disparu dans la suite 2806 du Sofitel", en donnant un détail des appels téléphoniques passés par DSK juste avant la disparition du téléphone. Or, selon Taubmann, "deux personnes sont en mesure de l'avoir volé: Nafissatou Diallo et un inconnu, peut-être un ingénieur chargé de la vidéosurveillance" arrivé avant la police.

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